BRAKINA/SODIBO : Les travailleurs n’en démordent pas

| 30.01.2015
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BRAKINA/SODIBO : Les travailleurs n’en démordent pas
© DR / Autre Presse
BRAKINA/SODIBO : Les travailleurs n’en démordent pas
Au terme d'une grève de 72 heures, les travailleurs de la Brasserie du Burkina/section Ouaga, ont rencontré la presse, ce 29 janvier 2015. Ils sont revenus sur leur pate-forme minimale et s'indignent de l'attitude de leur patronat. Pour eux, il n'est pas question qu'ils travaillent pour des expatriés et leurs familles.


Après la grève des 20 et 21 janvier, les travailleurs n'ayant pas eu gain de cause, ont reconduit leur mouvement d'humeur. Ils observent une grève de 72 heures, depuis le 27 janvier. En effet, sous la bannière de leur syndicat (Syndicat national des travailleurs des brasseries), ils réclament la satisfaction de leur plateforme minimale suivante : le relèvement des salaires de tous les travailleurs de la Brakina/Sodibo, la régularisation de la situation de leurs camarades abusivement licenciés en 1994 et 2004, la reprise des négociations sur la convention d'établissement Brakina/Sodibo et la reconsidération des conditions de travail et du dispositif de sécurité et de santé au travail.

En outre, les travailleurs de la Brakina pointent du doigt le comportement du gouvernement qu'ils qualifient de collusion ou de soutien tacite à la société. Pour eux, aucun gouvernement du pays n'a osé exiger et obtenu de la direction générale de la Brakina/Sodibo, l'application de décisions de justice favorables aux travailleurs. Aussi, ils s'indignent du refus de la Brakina/Sodibo de respecter les décisions de justice. Ils voient dans ce comportement un Etat dans un Etat. «La direction générale de la Brakina/Sodibo se comporte comme en territoire conquis. Cela est tout simplement, inadmissible», s'insurge le SG dudit syndicat, Ollo Marc Kambo.

Il poursuit, en disant que la lutte qu'ils mènent, est citoyenne et participe de la lutte du peuple contre l'impunité, pour le pain et la liberté. Pour le SG, il n'est pas question que les travailleurs nationaux travaillent pour les expatriés et leurs familles. Et sur cette question, il indique qu'en 2008, les 6 expatriés et leurs familles coûtaient plus que les 412 travailleurs nationaux.

Pour ce qui est du communiqué passé dans les médias de la place, les conférenciers nient en bloc, certaines questions et dénoncent cette attitude de la direction de ne pas être plus explicite sur certaines allégations.

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