Elections présidentielle en Guinée : Les Guinéens du Burkina s’enrôlent pour la première fois

| 11.06.2015
Réagir
Elections présidentielle en Guinée : Les Guinéens du Burkina s’enrôlent pour la première fois
© DR / Autre Presse
Elections présidentielle en Guinée : Les Guinéens du Burkina s’enrôlent pour la première fois
Depuis le 3 juin 2015, les Guinéens vivant au Burkina, s'enrôlent pour la présidentielle du 11 octobre 2015. Cette opération qui est une première, vise au moins 10 000 ressortissants. A cette occasion, nous avons eu une entrevue ce mercredi 10 juin 2015, à Ouagadougou, avec Issiaga Sylla, conseiller politique à l'ambassade de Guinée à Bamako couvrant le Burkina Faso et membre de la Commission électorale ambassade indépendante (CEAMI), est un démembrement de la CENI.

Un enrôlement biométrique des Guinéens au Burkina actuellement, c'est dans quelle perspective ?

Vous savez que le mandat du chef de l'Etat doit se terminer à la fin de cette année. L'autorité a estimé qu'il fallait que les Guinéens votent le 11 octobre 2015. Le présent processus électoral en cours, doit se clôturer le 11 octobre 2015 et donc, c'est dans la perspective de l'élection présidentielle du mois d'octobre que nous procédons à cette opération d'enrôlement. Cette année, il y a eu une innovation. Dans tout le monde entier, partout où il y a une forte concentration de la communauté guinéenne, ils doivent voter. La présente révision de la liste électorale concerne les Guinéens de l'intérieur et des missions diplomatiques. Et c'est la première fois que les Guinéens du Burkina Faso vont prendre part au vote. En 2010, c'était le pays d'accueil, le Mali. L'autorité a estimé que compte tenu de la participation des Guinéens du Burkina au développement du pays, il faut qu'ils prennent part aussi, au vote. C'est pourquoi, elle a estimé qu'il faillait venir ici, pour procéder à l'enrôlement des ressortissants guinéens. Depuis le 3 juin, nous avons quitté le Mali, nous avons passé 5 jours à Bobo-Dioulasso et nous sommes arrivés ici, le 8 juin. Hier, toute la journée, nous étions là et nous resterons toute la journée d'aujourd'hui. L'après-midi, nous irons à Bobo où nous allons travailler demain, avant de rentrer définitivement à Bamako, ce vendredi.

Qui peut se faire enrôler pour cette opération ?

Ce sont tous les Guinéens que la constitution autorise de le faire, c'est-à-dire avoir les 18 ans. Mais comme nous sommes à l'étranger, ce n'est pas facile. Dans ce cas, le premier critère est qu'il faut être guinéen ou avoir une alliance guinéenne, à savoir un époux ou une épouse ou encore être de la nationalité guinéenne. Nous avons estimé qu'à l'extérieur, le contrôle ne sera pas facile. C'est pourquoi, nous exigeons de ceux qui viennent pour se faire enrôler, de posséder un document guinéen : l'extrait de naissance, un passeport, une carte d'identité scolaire, assurant de la nationalité guinéenne, parce qu'on ne peut prouver tout cela, si ce n'est en présence des pièces justificatives.

Combien de temps va prendre l'enrôlement biométrique ?

L'enrôlement est prévu pour un mois. Mais comme notre ambassade couvre trois pays : le Mali, le Niger et le Burkina Faso, nous avons pensé qu'il fallait donner la chance aux Guinéens du Burkina de se faire enrôler comme je vous l'ai dit, plus haut. Pour Bobo-Dioulasso et Ouaga, c'est 10 jours. Mais comme c'est à Bobo qu'il y a plus de Guinéens, contrairement à Ouagadougou, nous y avons 5 jours et deux jours à Ouagadougou.

A combien peut-on estimer les ressortissants guinéens au Burkina concernés par cet enrôlement ?

Nous les estimons à 10 000, mais il y a un obstacle, compte tenu de la mobilité de la communauté. Depuis hier, nous sommes là, mais avons constaté une mobilisation qui n'est pas grande. Sinon, le bureau du conseil des Guinéens installé ici, qui est sous la protection de son Excellence le consul honoraire, nous a dit que les Guinéens ici, avoisinent les 10 000 et même 11 000.

L'enrôlement des Guinéens au Burkina, une première expérience. Quelles sont vos sentiments ?

C'est vraiment un sentiment de joie, de réconfort, compte tenu de la participation active de nos compatriotes vivant au Faso. Il serait injuste de voir les Guinéens dans toutes les contrées voter, sauf les Guinéens du Burkina. Ils doivent bénéficier de leurs droits civiques et s'acquitter de leurs devoirs civiques. C'est une fierté.

Propos recueillis par
G. Lévi Constantin KONFE

___

En tant que consul honoraire de la république guinéenne au Burkina, quelles sont vos impressions par rapport à cette élection qui se prépare ?

Nous pensons qu'avec l'aide de Dieu, le processus électoral qui a bien commencé, va aussi bien se terminer. Notre première satisfaction vient du fait que le gouvernement guinéen ait permis à tous ses ressortissants vivant à l'étranger, d'accomplir leur droit de vote, avec l'amour de leur patrie. A ce niveau, c'est une fierté, parce que c'est la première fois pour les Guinéens du Burkina, de le faire. Nous les encourageons à faire tout pour que le processus réussisse. Nous implorons aussi Dieu, afin que la saison pluvieuse soit bonne.

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité