Après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, le bureau consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie a été dissout et remplacé par une délégation spéciale. A la faveur de la mise en place des institutions démocratiques, le processus de mise en place d’un nouveau bureau consulaire à la CCI-BF est en cours. Une élection fixée au 13 novembre 2016 et qui coûte « 400 millions F CFA ». C’est ainsi qu’une délégation de la CCI a présenté le nouveau code électoral à Bobo-Dioulasso, le jeudi 4 août 2016. Cette charte déjà validée, définit le nombre de représentants par secteur. Les inscriptions sur les listes électorales ont débuté le 10 août, et la liste provisoire publiée le 12 septembre 2016. Les réclamations sont possibles jusqu’au 27 septembre, pour ceux qui ne retrouvent pas leurs noms sur la liste électorale, ou qui estiment qu’ils ont été injustement transférés dans un autre secteur ou catégorie, ou encore ceux dont le dossier a été rejeté. Pour Mady Ouédraogo, SG du SYNATCOMB/HB et ses camarades, le processus électoral comporte de nombreuses lacunes. Ils dénoncent entre autres, le fait que le code électoral ait été rédigé, corrigé et validé à Ouagadougou « sans concertation avec le secteur privé bobolais et qui fixe les quotas des représentants par catégorie de secteurs d’activités dans les Hauts-Bassins.
Ainsi, on retrouve des secteurs d’activités avec plus d’une douzaine de sociétés inscrites et qui n’ont pas de représentants à Bobo (agences immobilières, autres services marchands) ; d’autres, qui ont plus de 1000 sociétés inscrites qui ont seulement 2 postes à pourvoir, alors qu’on retrouve des secteurs où « il n’y a que 2 sociétés retenues et il y a 2 postes de représentants à pourvoir pour eux à Bobo-Dioulasso ; par exemple : grande industrie, Industrie du textile... Outre cela, le relèvement du niveau de la catégorie commerce qui passe de 1 à 100 millions F CFA à 200 millions de nos francs, fait grincer des dents. Les conférenciers estiment qu’il s’agit d’une stratégie pour confiner tous les jeunes commerçants dans une seule catégorie pour qu’ils s’entre-déchirent pour 2 postes. Ils demandent donc qu’on retienne les 100 millions comme chiffre d’affaires plafond pour cette catégorie. « Quel a été le critère de définition de ces quotas ? », demandent les conférenciers.
Des suggestions
A la question de savoir s’ils boycotteraient l’élection consulaire du 13 novembre prochain s’ils ne sont pas entendus, ils répondent : Non ! « Nous sommes des acteurs économiques, nous avons notre mot à dire et nous voulons être écoutés », disent-ils. Mais, « nous voulons un scrutin équitable pour toutes les entreprises ». C’est pourquoi, ils suggèrent quelques propositions pour « sauver ce qui peut l’être encore ». Ces acteurs économiques des Hauts-Bassins veulent maintenant et à l’avenir, être impliqués dans toutes les prises de décisions qui concernent l’économie de la région ; souhaitent une rencontre publique avec les responsables du commerce, notamment le ministre en charge du Commerce ; que les quotas de représentants par secteurs d’activités soient revus; qu’on assimile les secteurs d’activités qui n’auront pas de représentants, à d’autres qui auront des représentants pour permettre à ces acteurs économiques de prendre part au vote ; la création d’un comité d’organisation à Bobo-Dioulasso dans lequel, quelques acteurs économiques auront le statut d’observateurs pour suivre et contrôler le processus électoral.
Aly KONATE
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