«Pendant que le nombre de demandeurs de lits augmente, les autorités du Centre régional des œuvres universitaires de Bobo (CROUB) ont procédé à la fermeture des 03 cités universitaires de la ville comme si les cités universitaires de Belleville et de Nasso pouvaient résoudre la question du logement des étudiants» a, d’emblée, fait remarqué Abdoulaye Ouédraogo, président de l’NAEB/Bobo. Il déplore également la réduction du nombre de cars de transport des étudiants de Bobo à Nasso qui est passé de 16 à 10 l’année antérieure.
Si la fermeture des cités de la ville et la réduction du nombre de cars préoccupent les étudiants, il y a aussi le coût du lit de la nouvelle cité qui est exorbitant selon eux. «Pendant que les étudiants payaient 1500 FCFA par lit dans les cités universitaires fermées alors que celles-ci étaient en location, le CROUB a porté le prix du lit dans la cité universitaire de Belleville à 3000 FCFA quand bien même elle appartient au CROUB; quelle arnaque?» ont-ils fustigés.
Selon Abdoulaye Ouédraogo, sur plus de 8000 étudiants que comptent l’UPB, seulement 1235 étudiants pourront être logés par le CROUB cette année.
Estimant que cette situation est de nature à dégrader leurs conditions de vie et d’études, les étudiants ont jugés juste de revendiquer ce qui leur revient de droit. Ainsi, se sont-ils réunis à la place Tiéfo Amoro, le vendredi 23 octobre 2015 afin de se rendre au centre de calcul où ils devront remettre aux responsables du CROUB leur déclaration.
Sur leur trajet, pas besoin de demander le motif de leur mouvement. Sur des pancartes, des cartons ou des feuilles volantes, l’on lisait aisément leurs revendications. «Nous exigeons la réouverture des cités universitaires (Dafra, Sikasso-cira et Colsama) sans conditions et dans un bref délai; l’augmentation significative du nombre de cars pour le transport des étudiants de Nasso; la mise en place d’un système de transport urbain à coût social pour les étudiants prenant des cours en ville; le retour du prix du lit en cité à 1500 FCFA par mois; de meilleures conditions de restauration et de logement; la construction d’amphithéâtres, des salles de cours, de travaux pratiques et de travaux dirigés adéquates; le recrutement d’enseignants en qualité et en nombre suffisant, la suspension du système LMD; le respect des libertés individuelles et collectives des étudiants» a dévoilé Abdoulaye Ouédraogo, président de l’NAEB/Bobo.
Arrivés sur les lieux, les marcheurs ont été surpris de constater qu’il n’y avait personne pour les recevoir. Qu’à cela ne tienne, ils n’ont pas l’intention d’abandonner la lutte. Ils resteront toujours mobilisés jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, selon eux.
Cheick Omar Traoré