Universités du Burkina : Ça grogne à Ouaga et Bobo

| 22.10.2015
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Universités du Burkina : Ça grogne à Ouaga et Bobo
© DR / Autre Presse
Universités du Burkina : Ça grogne à Ouaga et Bobo
L’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB), section de Bobo-Dioulasso, a organisé une assemblée générale, le mercredi 21 octobre 2015 à Bobo-Dioulasso, pour exprimer son mécontentement à l’opinion publique et aux agents de Centre régional des œuvres universitaires. A l’occasion, les étudiants affirment que la «Cité 1 008 lits» connaît de nombreux problèmes qui enfreignent les cours sur le campus.


«La cité 1008 ne possède pas de cars pour transporter les étudiants, il n’y a pas d’eau, à cause des nombreuses coupures, pas d’électricité, car beaucoup de délestages, les salles de multimédia sont fermées, pas de pharmacie, les services de santé ne fonctionnent pas», a déclaré Omar Yao, étudiant résidant en cité, à l’assemblée générale, organisée par l’ANEB/Bobo, le mercredi 21 octobre 2015. Pendant que les uns ont pris d’assaut la «Cité 1 008 lits» pour se faire entendre, d’autres ont marché de Nasso à Bobo-Dioulasso pour rallier le rang. Pour eux, cette cité est le nœud du problème entre les étudiants et les agents du Centre régional des œuvres universitaires. Avec la fermeture des autres cités (Dafra, Sikasso cira et Colsama), les étudiants sont obligées de converger vers la nouvelle cité pour se restaurer. Mais, le Centre a fait comprendre qu’il n’y a que 700 plats au niveau de la cité, alors que les étudiants qui occupent la cité sont au nombre de 1 008.

Il y a un manque criant de restauration, dit-il, car «les 700 plats sont répartis à 400 à midi et 300, le soir». L’ANEB/Bobo a profité de l’occasion pour revenir sur la situation sociale que vivent les étudiants. Pour le président de l’ANEB/Bobo, Abdoulaye Ouédraogo, «à cette rentrée académique, nous avons constaté une baisse significative du nombre de cars qui sont passés de 16 à 8. Chose que nous ne pouvons pas cautionner». Concernant la cité, ces derniers accusent l’entrepreneur d’avoir fait un mauvais travail. A deux semaines d’utilisation, des portes sont défectueuses, des douches ont des problèmes (quand tu te douches, l’eau te devance dans ta chambre), des WC sont inutilisables (manque d’eau, et pas de WC externes). Il y a la question de l’hygiène, car jusqu’à présent, aucun coup de balai n’a été passé sur le campus. «Les étudiants ne peuvent pas être logés dans un coin non assaini». Le président de l’ANEB/Bobo a interpellé les autorités à prendre leurs responsabilités. Au cas contraire, les étudiants prendront des mesures pour se faire entendre.

Ousmane TRAORE
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Les doléances des étudiants

  • La réouverture des cités universitaires (Dafra, Sikasso cira et Colsama), sans condition et dans un bref délai ;
  • l’augmentation significative du nombre de cars pour le transport des étudiants à Nasso ;
  • la mise en place d’un système de transport urbain à coût social pour les étudiants prenant leurs cours en ville ;
  • le retour du loyer de la chambre en cité à 1 500 FCFA par mois ;
  • de meilleures conditions de restauration et de logement ;
  • la construction d’amphithéâtres, des salles de cours, de travaux pratiques et de travaux dirigés adéquats ;
  • le recrutement d’enseignants de qualité et en nombre suffisant ;
  • la suspension du LMD ;
  • le respect des libertés individuelles et collectives des étudiants.
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