20 maîtres-assistants, 16 maîtres de conférences, 6 professeurs titulaires au profit de l'Université de Ouagadougou et, 8 maîtres-assistants et 2 professeurs agrégés pour l'Université Ouaga II, ce sont au total 52 cadres universitaires qui ont porté leurs toges, le 17 janvier 2014. La cérémonie s'inscrivait dans le cadre de la 35e session du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES) en 2013 à N'Djamena et du concours d'agrégation des sciences économiques et de gestion et des sciences juridiques à Brazzaville. Devant collègues, étudiants et amis, les lauréats ont porté « fièrement » leurs distinctions obtenues dans plusieurs domaines spécifiques de l'enseignement supérieur. On peut citer entre autres, analyse numérique et calcul scientifique, biochimie, droit public, électronique, gestion financière, géographie rurale, journalisme et communication pour le développement, mathématiques, sciences économiques et juridiques. Le représentant des lauréats, André Jules Ilboudo a traduit sa satisfaction de voir leurs efforts reconnus et inscrits en lettres d'or dans les annales du CAMES. De son avis, au-delà de la fierté qu'ils éprouvent en étant titulaires dans différentes spécialités du CAMES, leur plus grande satisfaction s'explique par le fait qu'ils se positionnent comme des bâtisses dans les institutions d'enseignement supérieur. « Face à la dégradation des valeurs morales et la perte du goût de l'effort au profit de la facilité dans nos universités publiques, il faut bien des modèles qui servent de repères aux générations actuelles et futures » s'est réjoui M. Ilboudo. Et d'ajouter que cela les galvanise dans leur « passionnante » carrière d'enseignant-chercheurs et d'enseignants hospitalo-universitaires. Il a par ailleurs souhaité que ce genre d'initiative soit institutionnalisé afin que les prochaines années voient l'évolution vers des rentrées solennelles avec des décorations dans l'Ordre des palmes académiques. Le président de l'Université de Ouagadougou, Pr. Karfa Bayo, intervenant au nom des deux universités, a félicité les récipiendaires et leur a prodigué des conseils. « Cette cérémonie témoigne de notre engagement à soutenir et à encourager surtout moralement tous les acteurs de nos universités », a-t-il dit. Il a poursuivi : « vos toges que vous portez maintenant ne doivent pas être de simples vêtements de cérémonie, mais un symbole d'un cœur et d'un esprit dévoués à la cause de l'éducation, la formation de qualité et le modèle pour les générations futures dans le sens de la déontologie et l'éthique du corps ». In fine, M. Bayo a invité les lauréats à œuvrer à la solidification des relations académiques par l'élaboration de projets de recherche en commun à travers les écoles doctorales des universités publiques et privées. Pour sa part, le ministre des Enseignements secondaire et supérieur, représenté par Pr. Kalifa Traoré, a encouragé les attributaires et les a exhortés à cultiver l'excellence et le respect de soi. Pour lui, les universités doivent être un espace de construction, de transmission et d'inculcation de valeurs morales et également de compétences professionnelles pour une jeunesse civique.
Les toges portées par les bénéficiaires sont différentes du point de vue de leur couleur que de leurs barrettes. Pour les couleurs, le vert-gris renvoie à l'Université Ouaga II et le rouge à l'Université de Ouagadougou. Quant aux barrettes, il y a trois types. Trois barrettes pour les professeurs titulaires, deux pour les maîtres de conférences et une barrette pour les maîtres-assistants.
Gaspard BAYALA
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Des lauréats s'expriment
Balibié Serge Bayala, professeur agrégé en sciences de gestion :
« C'est un sentiment de joie et de fierté qui m'animent en ce moment. Pour moi, c'est un énorme défi, parce que je suis le premier agrégé en sciences de gestion. Ce qui me donne pour obligation de préparer certainement la relève en termes de formation doctorale et de Master orienté sur la recherche. J'adresse mes sincères remerciements aux premiers responsables de l'université de Ouagadougou et à tous les partenaires qui nous ont accompagnés durant ce concours d'agrégation. Je n'oublie pas de dire merci à ma famille qui n'a ménagé aucun effort pour me soutenir tout au long de ce parcours combien auguste. Le souhait est que les universités du Burkina Faso grandissent davantage dans l'excellence et dans la formation des cadres professionnels ».
Léonie Claudine Lougué/Sorgho, professeur titulaire en radio diagnostique et imagerie médicale : « C'est une nouvelle page en termes de responsabilité. Cela constitue pour moi une interpellation à plus d'ardeur au travail. Il faut maintenant être à la première page de la conception au profit de nos collègues et des étudiants. Il faut que nous travaillions de sorte qu'au soir de notre carrière, qu'on ait à dire que nous avons amené tel enseignant ou tel enseignant au même grade que nous. Je remercie tous les encadreurs, les étudiants, les amis, les collègues et surtout ma famille qui m'ont soutenue ».
André Jules Ilboudo, maître de conférences, spécialiste en technologies alimentaires :
« Ce sont des sentiments de satisfaction et de réconfort qui m'animent aujourd'hui. Je mesure à un plus haut niveau ma responsabilité à travers cette nouvelle promotion. Je suis conscient de cette lourde tâche qui pèse sur mes épaules et qui m'oblige à être un modèle pour la société, les étudiants et les enseignants-chercheurs. Je dis merci à tous ceux qui m'ont soutenu d'une manière ou d'une autre pour l'obtention de ce grade ».
Propos recueillis par G.B
