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Situation des étudiants tchadiens de 2iE : aucune évolution

| 22.03.2016
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Charles Dagou - Porte-parole des étudiants tchadiens de l'institut 2iE
© DR / Autre Presse
Charles Dagou - Porte-parole des étudiants tchadiens de l'institut 2iE
Cela fait une semaine, ce lundi 26 mars 2016, que les étudiants tchadiens de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) occupent les locaux de leur ambassade, n’ayant nulle part où aller. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de suite favorable à leur requête.

Après une semaine passée à l’ambassade, aucune autorité n’est allée s’entretenir avec les étudiants pour trouver un terrain d’entente. C’est toujours le statu quo. Selon leur porte-parole, Charles Dagou, adjoint du chargé de communication de la délégation des étudiants de 2iE, les étudiants avaient espoir que leurs autorités présentes au Faso viendraient échanger avec eux pour «entreprendre un processus de sortie de crise». Cependant, «rien n’a été fait jusque-là, même pas d’appels».

Les travailleurs de l’ambassade passent chercher des documents, soit personnellement, soit par l’entremise de leur chauffeur. «On se demande si le personnel a décidé de travailler à domicile plutôt que de trouver une solution au problème! Idem pour l’ambassadeur lui-même», a témoigné, Charles Dagou. Déçus, les étudiants s’interrogent sur le rôle que joue vraiment leur ambassade au Burkina.

En rappel, c’est le lundi 14 mars 2016 que ces étudiants boursiers de 2iE, ont occupé les locaux de leur ambassade au Burkina Faso pour en faire leurs nouveaux dortoirs. Ils ont été suspendus des cours depuis septembre 2015 et plus récemment, le 06 mars 2016, chassés de leurs chambres par 2iE. D’autres ont été chassés par leurs locataires en ville.

Ce sont, au total, 315 boursiers qui sont concernés par la situation et si cela perdure, les étudiants entendent mettre en application une nouvelle stratégie. Selon Dagou, «à chaque niveau de lutte, il y aura une nouvelle stratégie, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée».

Pour l’instant, les étudiants estiment être dans «une école de vie», puisqu’ils se donnent des conseils et apprennent à vivre les situations difficiles. Ils restent fermes sur leur décision: ’ils ne bougeront pas des locaux de l’ambassade tant que leurs scolarités et de leurs bourses de subsistances ne seront pas régularisées.

Lydie Poda

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