A son arrivée aux environs de 9 heures, le lundi 03 avril 2017, la délégation ministérielle s’est rendue directement dans les communes de Baraboulé, de Diguel et de Nassoumbou pour constater l’effectivité de la mise en place des dispositifs sécuritaires visant à permettre aux enseignants de travailler dans la quiétude. Au cours de cette tournée marathon, à chaque étape, la délégation a échangé avec les populations et les acteurs de l’éducation (parents d’élèves, enseignants et directeurs d’écoles et inspecteurs) sur la question de la sécurité. Ceux-ci n’ont pas manqué de témoigner leur reconnaissance aux ministres et aux membres de la délégation, disant être rassurés par les dispositifs sécuritaires mis en place dans les différentes localités. Ils ont demandé aux enseignants de reprendre les cours.
A Djibo, le mardi 4 avril 2017, le ministre de l’Education nationale, accompagné du chef d’état-major de la gendarmerie et du Directeur général de la police nationale, a eu une rencontre d’échanges avec les enseignants et les parents d’élèves dans la salle de réunion de la mairie. Lesdits échanges ont porté sur la sécurité dans les écoles situées dans les « zones dites dangereuses » et les conditions de reprise des cours dans les écoles. Ouvrant le bal des interventions, le MENA a tout d’abord salué la présence massive des enseignants dans la salle, avant d’affirmer que le constat fait sur le terrain est que de nombreuses mesures sécuritaires ont été prises pour mettre les populations et les enseignants à l’abri d’éventuels dangers. Avant de donner la parole aux enseignants, il les a invités à un sursaut patriotique car la nation burkinabè ne compte céder aucune portion de son territoire à quiconque. Les enseignants, eux, ont remercié la délégation ministérielle pour cette marque de confiance et ce soutien moral. Les forces de défense et de sécurité ont également été remerciés pour le travail abattu et qu’elles continuent d’abattre chaque jour. Ils ont pris l’engagement de reprendre les cours dans les écoles si l’assurance leur est donnée que les forces de défense et de sécurité veilleront à la quiétude des différentes localités. Ils disent être prêts à reprendre le combat contre l’ignorance et l’obscurantisme dans le Sahel.
Cependant, ils ont posé le problème de correction de salaires et d’indemnités que vivent les différents fonctionnaires du Soum en particulier et du Sahel en général. Ainsi, ils ont invité le ministre à se pencher sur cette situation.
Quant aux autorités sécuritaires, en l’occurrence le CEMGA de la gendarmerie nationale et le DGPN, elles ont donné l’assurance que les hommes seraient fréquents sur le terrain et surtout dans les écoles. « Nous ne pouvons pas vous dévoiler toutes nos stratégies, mais une fois sur le terrain vous constaterez que les choses ont beaucoup évolué», ont-ils dit. La rencontre a pris fin dans une bonne ambiance et les différents acteurs de l’éducation dans le Soum sont repartis rassurés et satisfaits des réponses apportées par la délégation ministérielle.
Harouna Abdoulaye Nass