Reprise des cours dans le Soum : Les acteurs de l’éducation s’y attellent

| 03.04.2017
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Reprise des cours dans le Soum : Les acteurs de l’éducation s’y attellent
© DR / Autre Presse
Reprise des cours dans le Soum : Les acteurs de l’éducation s’y attellent
Le vendredi 31 mars 2017, s’est tenue une rencontre d’échanges dans la salle de réunion de la mairie de Djibo entre les autorités provinciales et les acteurs de l’éducation. L’objectif de cette rencontre est de préparer la reprise des cours, prévue pour le lundi 03 avril 2017, et de trouver des solutions palliatives à la question sécuritaire afin de rassurer les enseignants et les élèves sur le bon déroulement des cours dans les établissements primaires et secondaires de la province du Soum.

Suite au décès du directeur de l’école de Kourfayel, Salifou Badini, abattu dans l’exercice de ses fonctions par des individus non identifiés, le vendredi 03 mars dernier, les enseignants de la province du Soum ont fermé les classes depuis le 06 mars 2017, pour exiger plus de sécurité dans les écoles.

Présidée par le haut-commissaire de la province du Soum, Mohamed Dah, cette rencontre d’échanges a été initiée par les premiers responsables provinciaux de l’éducation, les enseignants et les parents d’élèves. L’objet de cette rencontre est de trouver des solutions idoines pour une reprise effective des cours dans les différents établissements publics et privés de la province du Soum.

Dans son mot introductif, le haut-commissaire a reconnu la nécessité d’échanger sur la sécurité dans les écoles pour une reprise effective des cours. Il a remercié les initiateurs de cette rencontre qui serait la bienvenue et invité les différents acteurs à des échanges fructueux pour des solutions idoines. Selon Micailou Diallo, représentant des parents d’élèves, la reprise des cours est le vœu de tous les acteurs, à savoir élèves, enseignants, parents d’élèves, fondateurs et dirigeants d’établissements, autorités politiques même les partenaires de tout genre.

« Il nous revient donc en tant que concernés directs ou indirects de nous pencher sur la question afin de proposer des solutions à la situation. Il faut savoir raison garder et avoir un raisonnement objectif qui reconnaisse la réalité, mais qui prenne aussi en compte l’intérêt supérieur de la nation et celui des enfants », a-t-il affirmé.

Il a poursuivi : « Ceux qui suivent l’actualité à travers le monde voient chaque jour le combat que mènent les enseignants au Nigeria, au Mali, en Syrie, en Afghanistan, en Somalie et au Yémen, cela pour délivrer le savoir dans des conditions parfois plus difficiles qu’ici. »

Pour le DPENA du Soum, Alfred. N. Sawadogo, la désertion massive des enseignants des écoles a comme auteur la psychose. Il a déploré ce départ massif des enseignants de la ville et de certaines localités qui n’étaient pas menacées. Le constat fait est que les 1677 enseignants du primaire et du secondaire étaient absents de leur poste de travail depuis le 06 mars 2017, soit un taux d’absence de 100%.

Pour rassurer les enseignants, le lieutenant de gendarmerie M .Kaboré a affirmé qu’un travail a été fait et continue d’être fait pour sécuriser la zone. Il a ajouté que les populations des villages concernés peuvent en témoigner. A l’issue de la rencontre, les avis sont divergents, certains enseignants sont optimistes quant aux explications données par les FDS. D’autres ne sont pas rassurés et pensent que d’autres efforts doivent être faits pour plus d’assurance.

La seule décision prise est la reprise des cours dans les établissements primaires et secondaires de la ville et de certaines localités de la province. Seules les écoles situées dans certaines zones comme Nassoumbou attendront.

Harouna Abdoulaye Nass

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