Pour une éducation de qualité, hier mardi, le ministère de l'Education nationale et de l'alphabétisation (MENA) a rencontré les maires des communes de la province du Kadiogo en vue de partager avec eux les stratégies de mise en œuvre du transfert du préscolaire et du post-primaire. La cérémonie d'ouverture de la rencontre a été ponctuée par une seule allocution; celle du ministre Koumba Boly du MENA. Au présidium, on notait la présence du ministre de l'Aménagement du territoire et de la décentralisation, Toussain Abel Coulibaly et du maire de la ville de Ouagadougou, Marin Casimir Ilboudo. «Je voudrais vous féliciter pour les efforts que vous fournissez chaque jour dans le but de permettre à nos enfants d'être gratifiés d'une éducation de qualité. Je mesure les responsabilités et les charges qui vous incombent dans le domaine de l'éducation en général et de l'enseignement post-primaire en particulier» a introduit le ministre Koumba Boly à l'endroit des maires.

Garantir une éducation de qualité

Au niveau de l'enseignement primaire, les acteurs se sont réjouis des résultats atteints en termes d'indicateurs d'accès et de performance, il n'en est pas de même au post primaire. En effet, si on a atteint le seuil de 82,5% de taux brut de scolarité (TBS) au primaire, notons qu'il est d'environ 46% au post-primaire. Si on a atteint 82,3% de succès au CEP 2013-2014, notons qu'au post-primaire il n'est que de 28% pour la même période. Alors, quelle stratégie les acteurs doivent-ils opérer afin d'assurer une meilleure transition dans les deux sous-cycles? C'est pourquoi, Koumba Boly a relevé que dans le cadre du transfert du préscolaire et du post primaire au MENA, son département a opéré des choix dans lesquels les maires sont des acteurs clés dans la mise en œuvre. En effet, selon elle, les défis restent énormes et le ministère a besoin de la participation de tous pour une réussite du transfert. Ces choix tournent autour de l'absorption des 82% des élèves admis au CEP 2013-2014en classe de 6ème; il y a alors le besoin de nouvelles salles de classe avec la mise en œuvre des nouvelles modalités de construction impliquant les communautés. Et aussi, l'ouverture de plus de 850 classes de 6èmeet le recrutement de près de 1500 enseignants sur mesures nouvelles et la reconversion de 1000 autres sont entrepris. «Ces défis, nous devons les relever et je voudrais compter sur l'engagement de tous. Mon département a pris toutes les mesures utiles et nous voudrions les partager afin qu'ensemble, nous puissions assurer l'accès de nos enfants à une éducation de qualité», a-t-elle renchéri. Ne doutant pas de leur engagement à soutenir le ministère dans cette démarche, le ministre espère recueillir leurs observations, commentaires, suggestions, qui contribueront à permettre d'assurer cette rentrée scolaire avec le maximum de sérénité de confiance. La rencontre a été marquée par la présentation générale de la situation, les compléments d'informations des directions centrales, la présentation de la situation au niveau régional et provincial. Et aussi, des interventions de la société civile et des collectivités territoriales.

Jules TIENDREBEOGO