Le coup d’état perpétré par le général Gilbert Diendéré les 16 et 17 septembre 2015, a occasionné d’énormes dégâts matériels et financiers. La rentrée scolaire, qui était prévue se tenir le 1eroctobre, a été reportée compte tenu de la situation nationale. Pour Sandwidi Yamba Joseph, Directeur-fondateur de l’école primaire privée laïque Saint-Joseph de Silmissin au secteur 24 à l’arrondissement 5 de Bogodogo, « les inscriptions sont très timides et nous pensons que cela est dû à la conjoncture nationale. Dans les normes, nous organisons le test d’évaluation de niveau le 01 octobre de chaque année en vue de remonter la pente, c'est-à-dire le niveau des élèves ». Malgré tout, la permanence est assurée et les inscriptions suivent normalement leur cours. Pour l’instant dira-t-il, « nous n’avons que 69 inscrits pour une école de 06 classes ; pourtant, l’année précédente à cette heure, nous étions à plus de 235 inscrits ». Malgré les effectifs affirmera le directeur fondateur de l’école primaire Saint-Joseph de Silmissin « nous sommes dans l’obligation de débuter les cours, et nous comptons mettre tous les moyens pour une année scolaire réussie. Toute fois nous rendons grâce à Dieu car ce putsch n’a pas perduré, et nous prions que la paix règne au Burkina Faso pour que nous travaillions dans la sérénité ».
Pour d’autres établissements, le putsch ne change pas grand-chose
Kouanda Naila assurant la permanence au ‘cours ATI’ aux 1200 logements à ouagadougou, note que les inscriptions et réinscriptions suivent leur cours. Nous ne comptons pas arrêter les inscriptions tant que nos effectifs ne sont pas atteints indiquera-t-elle. C’est vrai que le putsch a perturbé la bonne marche de nos activités, mais nous restons optimistes, car une semaine ne peut rien changer après tout. Actuellement nous avons plus de 1000 inscrits, de la maternelle, au post-primaire en passant par le primaire.
Certains parents d’élèves accusent les putschistes
Kouanda Mamounata, parent d’élève, est venue inscrire son enfant en classe de CP1. Selon elle, le putsch est à la base de tous les soucis actuels que traversent tous les parents d’élèves. « La scolarité de nos enfants a été dépensée pour la survie des membres de la famille lors du putsch, car aucune activité ne pouvait être menée. Les maitres seront obligés de serrer les coudes pour pouvoir rattraper le temps perdu, vue que certains établissements commencent même les cours en mi-septembre. »
Les affaires commencent mal pour les libraires
Pour le libraire Kouraogo Souleymane, vice président national de la fédération nationale des syndicats des commerçants du Burkina (FSCB), les difficultés ne manquent pas, que ça soit chez les grossistes ou chez les détaillants, on constate la mévente. « Nous essayons de comprendre nos clients et de faire des réductions, vu la situation nationale. A notre niveau la perte ne se fait pas trop sentir par rapport à nos collègues commerçants qui vendent la viande, le poisson et les condiments. Ces derniers ont enregistré des pertes énormes à cause du putsch. Toutefois, nous rendons grâce au bon Dieu parce qu’il n’y a pas eu de pillages comme en 2011. Nous remercions les autorités pour tous les efforts consentis pour soulager les commerçants, nous souhaitons que des mesures soient prises à l’avenir pour les soutenir car ils contribuent énormément à l’économie nationale ».
Marthe TAOKO