La tenue de cette assemblée générale des étudiants tchadiens de 2iE s’explique par le fait que la délégation tchadienne présente au Burkina Faso depuis une semaine, n’a pas résolu leurs problèmes. Elle avait donc pour objectif de s’accorder sur la conduite à tenir pour la suite de leur lutte. Dans leur communiqué, les étudiants ont déclaré qu’après une première prise de contact avec eux, la délégation a rompu le dialogue. Elle les a menacés, intimidés et traités d’activistes et d’opposants. Cette délégation aurait dit être venue au Burkina, uniquement pour régulariser les frais de scolarité des étudiants.
Selon Charles Dagou, porte-parole des étudiants, en prenant contact avec leur ministère de tutelle au Tchad, celui de l’Agriculture, ils se sont rendus compte que le ministère concerné a été écarté de la mission. «Le personnel de ce ministère était même surpris qu’il y ait une délégation à Ouagadougou sans qu’il ne soit informé», a-t-il déclaré. De plus, cette délégation est venue au Burkina sans documents les concernant.
Les étudiants ont unanimement condamné «l’attitude insultante de la délégation». Ils ont lancé un ultimatum de 48h, à compter de ce jour, aux autorités tchadiennes afin qu’elle rappelle à l’ordre cette délégation et que leurs exigences soient satisfaites. Sinon, la délégation sera la seule responsable des conséquences qui en découleront.
Ils disent être déterminés à continuer leur lutte apolitique jusqu’à avoir gain de cause. Ils tiennent fermement à leur plateforme revendicative qui stipule «le paiement intégral de trois ans d’arriérés de bourse de subsistance et de frais de scolarité».
Lydie Poda