Samedi 29 juin 2013. Il est 5 heures du matin quand les élèves des niveaux I et II de l'Institut des sciences et techniques de l'information et la communication (ISTIC) embarquent pour le pays du Dr Kwamé Nkrumah. Après avoir traversé quelques artères de la capitale, le véhicule marque un arrêt à une station-service pour se « ravitailler ». Ensuite, direction Pô, chef-lieu de la province du Nahouri, zone frontalière avec le Ghana où une escorte attendait la délégation pour traverser une zone dite dangereuse (du pont Nazinon à l'entrée de Pô). Dans une ambiance bon enfant, pendant que les uns échangent ou lisent un journal, les autres prennent un casse-croûte pour calmer la faim. Les paparazzis d'un jour n'hésitent pas à filmer, photographier, dans l'optique d'immortaliser le voyage d'apprentissage et de découverte. C'est dans cette ambiance conviviale que la délégation arrive à Pô aux environs de 9h. Après quelques formalités, c'est encore sous escorte que la délégation après une vingtaine de km, arrive à Dakola. Dans ce dernier poste frontalier, la délégation traverse à pied la frontière pour se retrouver sur le territoire ghanéen. Au premier poste de contrôle, côté ghanéen, Paga, la délégation y passe environ 3 heures. Raison : l'absence d'un permis de conduire international pour le chauffeur, d'une autorisation spéciale du véhicule de circuler en territoire ghanéen, l'exigence de la carte CEDEAO ou le passeport diplomatique en lieu et place de la carte nationale d'identité burkinabè, l'achat du visa pour deux étudiants de nationalité gabonaise. A 14 heures, le voyage reprend de plus belle. Après Paga, c'est sous une pluie battante que la délégation met le cap sur Tamalé, la première grande ville ghanéenne sur l'axe Ouaga-Kumasi aux environs de 22 heures. Direction Koumasi, la deuxième ville du pays. C'était la dernière étape du deuxième jour du voyage pour arriver à Accra. Dans la capitale ghanéenne, l'ambassade du Burkina a été la première institution à recevoir la délégation. La vie des Burkinabè résidant au Ghana, les activités de la représentation diplomatique étaient au menu des échanges avec l'ambassadeur Sini Pièrre Sanon. Puis successivement les représentants de la Chambre consulaire et du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) basé à Tema ont tour à tour accueilli la délégation.
Les étudiants à l'école ghanéenne
Après les institutions burkinabè basées à Accra, c'est au tour du port de Tema de recevoir les étudiants de l'ISTIC. Une visite guidée du port a permis aux étudiants de se rendre compte de la capacité d'accueil, du mécanisme de fonctionnement de l'un des poumons de l'économie ghanéenne. A la suite, une visite à l'Institut ghanéen de journalisme a été l'occasion pour les étudiants de l'ISTIC d'échanger avec les responsables de cette école. Ces échanges ont porté, entre autres, sur la formation, le mode de recrutement, le statut de l'institut, etc. Au cinquième jour du voyage, ce fut au tour des confrères de la Radio et Télévision nationale ghanéenne (GTV) d'ouvrir leurs studios et salles de rédaction à la délégation burkinabè. La GTV émet en numérique depuis 2010 et opère des transformations pour diffuser en analogie. Les étudiants burkinabè ont été émerveillés par ses installations et son fonctionnement. La dernière étape du séjour, le vendredi 6 juin 2013, a été une brève détente à la plage d'Accra, histoire de prendre la température, de se détendre au bord de la lagune et d'immortaliser le passage à Accra par des photos de souvenir. Le samedi 7 juillet 2013, c'est le voyage de retour. En territoire burkinabè, l'équipe d'encadrement composée du chef de mission, M. Harouna Bandé, Mme Assita Sangaré et Jérémie Sawadogo ont offert un pot à toute la délégation. L'occasion faisant le larron, le chef de la mission a remercié les étudiants pour leur comportement exemplaire lors du séjour ghanéen. Les stagiaires ont, pour leur part, traduit leur reconnaissance au ministère de la Communication, au directeur de l'ISTIC qui s'est investi pour que le voyage soit une réussite.
Emmanuel T. BICABA
de retour d'Accra
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