L’Education en question : Y aura-t-il à manger dans nos écoles ?

| 20.11.2014
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Photo d'archive : utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
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Les cantines scolaires seront-elles fonctionnelles cette année scolaire 2004-2015? C'est la question que l'on pourrait se poser après le pillage des magasins au niveau central.


On se rappelle, à Ouagadougou comme dans certaines villes de notre pays, des magasins ont été vandalisés, pillés et vidés de tous leurs contenus lors de l'insurrection populaire de fin octobre 2014. Sont de ceux-là des magasins de stockage des vivres destinés aux écoles. Maintenant que c'est fait, il faut trouver des voies et moyens pour doter les écoles en vivres. Pour qui connaît le soutien qu'apportent ces cantines au profit des élèves, il y a lieu véritablement de s'inquiéter. Dans certaines zones des plus reculées, le taux de scolarisation dépend en grande partie de cette denrée alimentaire où l'enfant reçoit au moins une ration quotidienne les jours de classes. En d'autres termes, la cantine scolaire est source de motivation pour certains enfants qui ont des difficultés dans ce sens à la maison. Elle diminue, donc le taux de déperdition et moins d'élèves s'adonnent à «l'école buissonnière». Aussi, le fonctionnement de la cantine scolaire maintient-il certains élèves à midi qui ne sont pas obligés de faire recours à la maison pour s'alimenter. En restant à l'école, ceux-ci s'adonnent aux révisions de leurs leçons et à des travaux de groupes. Certes, la cantine endogène a bien débuté dans certaines écoles. Mais les parents pourront-ils continuer à alimenter ou à fournir les céréales nécessaires au fonctionnement de cette cantine endogène? Assurément pas; et c'est là aussi que les initiatives et le dynamisme des responsables et partenaires des écoles doivent être loués. On peut dire que certains l'ont déjà compris et initié des rencontres d'échanges sur la question. Car, quelle que soit la bonne volonté des autorités en charge de l'éducation, visiblement, nous devons être réalistes et comprendre qu'il y aura des difficultés à répondre à temps à cette nécessité dans les écoles. Du travail est en train d'être fait pour répondre au plus pressé, mais il va falloir patienter; et jusqu'à quand? C'est pourquoi, il serait souhaitable que les écoles, de concert avec leurs nombreux partenaires que sont les Associations de parents d'élèves (APE), de mères éducatrices (AME) et encore, les Comités de gestion (COGES) se penchent sur la question d'opérationnalisation de ces cantines scolaires. Comme le dit un adage, «Mieux vaut prendre le taureau par les cornes» et face à cette situation, on ne doit pas dormir sur les lauriers. C'est fait; et c'est aussi l'occasion pour que les responsables au niveau central, prennent des dispositions afin d'éviter de pareils désagréments dans le futur. On pourrait trouver des magasins de stockage dans chacune des 13 régions de notre pays. Ce qui va d'ailleurs faciliter la distribution de ces vivres dans des écoles en minimisant certaines préoccupations comme celle du transport qui a toujours été une difficulté dans la dotation des écoles.

 

Kofila TRAORE

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