A la veille de cette rencontre, une liste de 145 étudiants déclarés non reconnus comme boursiers est parvenue aux responsables des étudiants de 2iE. Selon leur porte-parole, Charles Dagou, cette nouvelle est tombée comme «une goutte d’huile sur le feu». Ils estiment que la délégation ne peut pas venir remettre en cause le travail de tout un ministère. De plus, chacun détient un dossier de bourse. Mais, «on a d’abord demandé à chacun des 145 étudiants d’apprêter son dossier pour le remettre à la rencontre prévue le 05 avril».
Arrivée à la rencontre de la délégation à 2iE, ils apprennent que la liste des 145 étudiants non reconnus boursiers fera l’objet d’un traitement au retour de la délégation au Tchad. Il faut noter que 2iE a refusé, du même coup, la régulation des frais de scolarité d’une partie des étudiants. Par conséquent, les autres étudiants devront patienter. Ce qui a conduit à la révolte de l’ensemble des étudiants qui ont empêché la délégation de sortir de l’Institut si un consensus n’était pas trouvé. Les étudiants ont alors crevé les roues des véhicules de la délégation.
Selon Charles Dagou, «les altercations ont eu lieu quand l’un des membres de la délégation, le représentant du ministère des Finances, a fait appel à ses parents étudiants qui ne sont pas de 2iE pour venir à leur rescousse».
Ceux-ci sont arrivés et ont voulu forcer le portail et accéder à la cour. Les étudiants tchadiens de 2iE se sont interposés. Cela a occasionné des blessés.
Selon Charles Dagou, il y a une nouvelle officieuse qui dit que tous les étudiants seront pris en charge et qu’ils devraient apprêter les documents à cet effet. Les étudiants restent à l’écoute. Mais la lutte continuera jusqu’à ce que la plate-forme revendicative soit satisfaite.
Lydie Poda