Au départ du programme « emploi jeunes pour l’éducation nationale », l’objectif pour l’exécutif était de recruter 4 200 jeunes diplômés niveau baccalauréat + 2 en vue de les outiller pour l’enseignement post primaire qui connait un déficit du personnel enseignant. Ce programme leur permettra d’avoir un métier, ce qui réduira le taux de chômage des jeunes diplômés, selon le ministre en charge de l’Education nationale, Jean Martin Coulibaly.
Le ministère en charge de la Jeunesse, qui était chargé du recrutement, a reçu 5 168 candidatures. Après le traitement des dossiers, les bénéficiaires retenus sont au nombre de 3 519. Ils ont répartis en deux groupes pour la phase de formation. 1 273 personnes seront formées à l’IDS pour les disciplines scientifiques et les 2 246 restants, les disciplines littéraires, recevront leur formation à l’ENS/UK.
Pour le directeur général de l’IDS, Adjima Thiombiano, les deux établissements choisis pour la formation des jeunes ont mis en place des comités techniques chargés d’élaborer des programmes de formation adaptés au contexte.
Tous les candidats bénéficieront de trois mois de cours théoriques allant de ce 1er juillet au 30 septembre prochain. Pour ceux qui seront formés à l’IDS, ils auront droit à 475 heures de cours théoriques, 140 heures de travaux dirigés et 87 heures de travaux pratiques.
Thiombiano a assuré que les apprenants recevront une formation de qualité sur la base d’un programme bien conçu. «Dès lors, je vous invite à la ponctualité, à l’assiduité et au sérieux dans l’apprentissage», a lancé le responsable de l’IDS aux nouveaux élèves professeurs.
Jean Claude Bouda, ministre en charge de la Jeunesse et de la Formation professionnelle s’est réjoui de l’aboutissement de ce projet car, «au départ, beaucoup n’y croyait pas et cela a été mené avec beaucoup de controverses et quelques fois avec de l’intoxication». Mais pour le ministre dont le département a conduit le processus de recrutement et de traitement des dossiers, l’essentiel est que cela permettra de réduire le taux de 68% de jeunes diplômés sans travail.
La formation de ces jeunes sera de six mois, soit trois mois de cours théoriques et trois mois de cours pratiques dans les établissements du post-primaire. C’est à l’issue de la pratique qu’ils seront affectés.
S’adressant aux futurs enseignants des collèges d’enseignements, le ministre de l’Education nationale, Jean Martin Coulibaly leur a dit ceci : «C’est vous qui formerez la jeunesse de demain donc ayez conscience de cela. Il y a de la tâche qui vous attend. Le pays a cru en vous, le gouvernement a cru en vous c’est maintenant à vous de jouer votre partition en croyant en vous-même».
D’ici début janvier 2017, selon M. Coulibaly, Ils seront « titularisés comme fonctionnaires » au sein de son ministère, en tant qu’enseignants d’histoire-géographie, français, anglais, SVT, mathématique, physique-chimie pour ce qui est de l’enseignement général. L’enseignement technique aura également « son lot » d’enseignants dans les filières qui comptent un déficit.
Dimitri Kaboré
