Pour cette rencontre avec les journalistes, Malicki Zorom, secrétaire général de la F-Synter au 2iE, et Mamadou Barro, secrétaire général de la F-Synter, étaient assistés des délégués du personnel et syndicaux et d’une partie du personnel de l’établissement. Les orateurs du jour reprochent au directoire plusieurs faits.
Il s’agit, entre autres griefs, du refus du droit syndical par l’interdiction de l’existence dans l’établissement d’une structure F-Synter. A cela s’ajoute le refus de la direction de reconnaître les délégués du personnel légalement élus sous la bannière syndicale de la F-Synter.
En outre, Mamadou Barro dénonce également le « mépris affiché de la législation du travail et des institutions officielles chargées de son application, manifesté notamment par le refus de prendre en considération l’avis négatif de la direction régionale du travail du centre pour le licenciement du délégué du personnel Traoré Frédéric ».
A l’en croire, c’est ce dernier grief qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, à savoir la tenue de la présente grève de protestation. « L’inspecteur du travail a refusé le licenciement de Traoré Frédéric, comme il en a la faculté conformément à l’article 388 du code du travail, mais le DG de 2iE a quand même licencié le délégué en méprisant les recours de la procédure prévus dans le même article », a indiqué M. Barro. Par conséquent, pour lui, il est intolérable que la direction du 2iE ne respecte pas le code du travail burkinabè alors qu’il est lui est applicable en vertu de l’accord de siège conclu entre l’établissement et les autorités burkinabè.
9 licenciements, 3 délégués sous menaces de sanctions, 10 contrats à durée déterminée rompus, démissions de 28 travailleurs ou poussés à la démission, intimidations et menaces érigées en règles de management du personnel. Tel est « le bilan anti travailleur » dressé par les conférenciers depuis la prise de service du DG actuel, Hama Amadou Maiga.
Pour ce fait, ils exigent sans conditions l’ouverture des négociations immédiates avec les travailleurs, la levée des sanctions prononcées contre les délégués syndicaux et du personnel, l’abandon des injustices commises à l’encontre des étudiants. Aussi, ils interpellent « les autorités du Burkina Faso sur leurs responsabilités quant à la cessation de ces attaques ainsi que la levée sans conditions de toutes les mesures anti travailleurs prises par la direction de 2iE ».
Enfin, la F-Synter, par la voix de son premier responsable, a indiqué que la question de 2iE deviendra une question nationale à leur niveau si des solutions idoines et satisfaisantes n’étaient pas trouvées dans les meilleurs délais par les autorités.
Joint au téléphone par Fasozine, le directeur général, Hama Amadou Maiga, a indiqué que l’institut fonctionnait et que le personnel est au travail normalement, malgré une « grève de groupuscule ».
Dimitri KABORE