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La Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) a, lors d’une conférence de presse le lundi 19 octobre, lancé un mot d’ordre de grève de 72 h, avec effet immédiat. Elle a aussi interpellé le gouvernement à se prononcer clairement sur les licenciements qui prévalent à l’institut 2iE, sans quoi elle va durcir le ton. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Au cours d’un point de presse organisé ce jeudi 11 février 2016, que la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), a lancé un appel au gouvernement afin qu’une issue heureuse soit trouvée quant à la crise qui secoue l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’assainissement (2iE). Et pour en arriver à un tel dénouement, la F-SYNTER exige le départ du Directeur général de l’institut.Le bras de fer entamé entre le personnel de 2iE et Amadou Hama Maïga, qui en est le directeur général, est toujours d’actualité. Le personnel, par l’entremise de la F-SYNTER, a tenu à attirer l’attention de l’opinion publique sur cette crise qui perdure au sein de l’établissement depuis maintenant huit mois. Et selon Mamadou Barro, secrétaire général fédéral de la F-SYNTER, « la crise dans laquelle est plongée l’institution de formation supérieure 2iE semble revêtir une forme plus larvée, après le soulèvement d’une grande partie des salariés au mois de novembre 2015 ».Pourtant, des tentatives de sortie de crise ont été entamées à travers des échanges entre le personnel de l’institut et le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques, de l’Assainissement et de la Sécurité alimentaire d’alors.A la suite des concertations, des mesures devraient être prises en vue d’apaiser la situation désastreuse que vit l’institution. En effet, il était question de « la levée des décisions de licenciement et de mise à pied des agents concernés par les derniers licenciements. Et également, la levée du blocus et de toute entrave à l’accès aux sites, infrastructures, installations et autres équipements de 2iE », fait remarquer Mamadou Barro, tout en signifiant que ces décisions émanaient du ministère en question.
Par ailleurs, si la situation de crise que vit l’institut ne connait toujours pas un changement, cela est dû à la volonté du directeur général de mettre en application ces décisions contenues dans la lettre adressée par le ministre de l’agriculture, selon le syndicat. Cela s’expliquerait par le fait « qu’il n’a pas à faire à un gouvernement d transition », affirme Mamadou Barro.
Malicki Zorom, secrétaire général F-SYNTER comité de 2iE, ajoute que « le DG ne veut en aucun cas entendre parler d’une quelconque organisation syndicale au sein de l’établissement ».
Pour l’instance syndicale, au regard de l’attitude de Amadou Hama Maïga face à cette situation, force est de reconnaître « qu’il est le véritable mal dont souffre 2iE. Voilà pourquoi nous disons qu’il n’y a pas d’autres solutions que son départ », martèle le secrétaire général fédéral de la F-SYNTER. Cette décision, il compte bien la faire savoir au gouvernement par l’entremise de leur ministre de tutelle. Cela ne saurait tarder car une rencontre est prévue ce vendredi 12 février avec ce dernier.
A en croire Malicki Zorom, c’est au total 32 personnes qui ont été touchées par le licenciement, dont certains ne se sont pas vus renouveler leur contrat et d’autres ont été contraints à la démission. Par ailleurs, la F-SYNTER dit être prête à user de tous les moyens de lutte dont elle dispose « pour faire comprendre à Maïga qu’il a échoué sur toute la ligne. Et s’il s’entête, nous emploierons des mesures fortes. Mais pour l’heure nous irons nous entretenir avec le ministre de l’agriculture. A la suite de quoi, nous verrons à quoi nous en tenir », dixit Mamadou Barro.
Guy Serge Aka