«Le gouvernement prône l’éducation pour tous à l’horizon 2030. (Mais) pour moi, en tant qu’acteur de l’éducation, psychologue de formation, l’éducation pour tous ne peut être une réalité tant qu’il n’y a pas une éducation adaptée, spécifique à ces enfants (autistes)», a déclaré vendredi Boukari Pamtaba.
Le promoteur de l’Association burkinabé d’accompagnement psychologique et d’aide à l’enfance (ABAPE), s’exprimait à l’occasion de la commémoration anticipée de la Journée mondiale de l’enfant autiste, célébré tous les 2 avril de chaque année.
Selon Boukari Pamtaba, on ne peut pas loger un enfant vivant avec un handicap dans une école classique sans au préalable, effectuer un suivi spécifique adapté à son handicap.
Depuis 2011, Boukari Pamtaba prend en charge dans son centre, des des enfants en situation de handicap mental, particulièrement des autistes. Il accueille présentement 52 enfants dont 46 autistes.
«Il faut que le système éducatif se planche sur ces enfants, que j’appelle couramment, les oubliés du système éducatif», a-t-il recommandé.
«Un enfant autiste n’a pas de caractéristique physique qui le différencie des autres enfants. C’est juste un enfant comme un autre, mais avec des besoins spécifiques», a expliqué Boukari Pamtaba.
Pour lui, les personnes autistes ont simplement du mal à déchiffrer certaines choses comme les expressions faciales ou lorsque qu’on leur parle de manière imagée...
«On fait des activités éducatives adaptées, psychoéducatives, psychopédagogiques, spécifique à chaque enfant, qui visent à permettre aux enfants d’avoir une pédagogie adaptée à leurs compétences», a-t-il précisé.
Et de poursuivre : «il y a aussi les activités de visite à domicile qui nous permettent de voir comment l’enfant intègre dans son environnement familial, les réalités de la vie scolaire».
«La célébration anticipée de la Journée mondiale de l’enfant autiste est une occasion pour nous de marquer un arrêt et de montrer les actions du centre à l’endroit des enfants autistes et les résultats obtenus après trois ans de prise en charge», a affirmé M. Pamtaba.
Agence d’Information du Burkina
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