L'Association nationale des étudiants du Burkina Faso (ANEB) "appelle l'ensemble des étudiants de l'Université de Ouagadougou et de Ouaga 2 à observer un mot d'ordre de grève de 48 heures les 12 et 13 mars 2015 avec un sit-in à la présidence de l'université, le 12 mars de 7 h à 11 h pour exiger de meilleures conditions de vie et de travail", lit-on dans un communiqué de l'association parvenu à Xinhua.
Selon l'ANEB, depuis l'application des Programmes d'Ajustement Structurels (PAS) dans les années 1990, la situation des étudiants des universités publiques du Burkina Faso "n'a cessé de se dégrader d'année en année au point de devenir aujourd'hui catastrophique".
Les étudiants burkinabè prennent pour preuve "le manque criard d'infrastructures et d'enseignants, le contingentement des allocations (Bourses, Aide) et des repas, l'Aide de 175 000 F CFA/an (insuffisante)".
A cela s'ajoute, la lutte contre le système "Licence-Master-Doctorat", une reforme éducative, mise en route depuis 2009 que les étudiants estiment "inadaptée" aux réalités du terrain.
"Avec le système LMD, c'est un retard criard qu'on observe avec plusieurs calendriers universitaires par an, des années académiques cycliques sans tête, ni queue", a regretté le syndicat des étudiants.
Les 25 et 26 février 2015, ces deux universités avaient observé une grève de 48 heures pour exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Selon l'ANEB, les autorités universitaires sont restées sourdes et muettes face à la mobilisation des étudiants. "Cette situation de mépris vis-à-vis de nos revendications justes et légitimes exige de nous plus de détermination et de persévérance dans la lutte pour la satisfaction de notre plateforme", a-t-elle ajouté.