«Alphabétisation et sociétés durables», c’est sous ce thème que la Journée internationale de l’alphabétisation (JIA) a été célébrée au Burkina Faso, le mardi 8 septembre 2015 à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-nord. Elle a été une occasion de rappeler à l’Etat et à ses partenaires au développement, l’importance de l’alphabétisation dans la lutte contre la pauvreté et susciter un élan favorable au développement socioéconomique et culturel du Burkina Faso. Selon le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Samadou Coulibaly, la commémoration de cette journée revêt pour toutes les communautés des pays en développement, une importance capitale dans le domaine de la lutte contre l’ignorance, l’analphabétisme et leurs corollaires. «Cette journée mondiale nous donne l’occasion, en tant qu’acteurs et partenaires de l’éducation, de nous engager davantage dans la recherche de solutions idoines tant en moyens financiers, matériels qu’en méthodes alternatives susceptibles d’impulser le développement harmonieux de l’éducation non formelle en faveur des milliers de jeunes et adultes qui n’ont pas eu la chance d’avoir accès au système formel de l’éducation de base», a-t-il indiqué. A l’en croire, le thème de l’édition 2015 de la JIA rappelle la synergie et les liens essentiels qui existent entre l’alphabétisation et les objectifs de développement durable. Pour le porte-parole des opérateurs en alphabétisation et en éducation non formelle, Narcisse Ouédraogo, le thème interpelle tous les acteurs œuvrant dans le domaine de l’alphabétisation à se mobiliser davantage pour construire un monde de paix et de justice sociale. «Beaucoup d’efforts ont été consentis par le gouvernement et les partenaires au développement, mais quelques défis restent à être surmontés», a-t-il reconnu. Il a dit constater la diminution du nombre de centres ces trois dernières années de campagne et l’insuffisance de centres de formations techniques spécifiques devant contribuer au renforcement des capacités des apprenants alphabétisés. Le ministre Coulibaly a confié que depuis des décennies, l’Etat consent d’énormes efforts en vue de répondre quantitativement et qualitativement aux besoins fondamentaux de développement équitable et durable des communautés à la base, dont l’éducation constitue un atout majeur.
Les PTF rassurent
Et le gouvernement peut également compter sur l’appui des Partenaires techniques et financiers(PTF) de l’éducation de base. Cette assurance a été donnée par le représentant du chef de file des PTF de l’éducation de base, Ambroise Tapsoba. «Convaincu du rôle de l’alphabétisation dans l’acquisition des connaissances de base, fondamentaux de tout développement maîtrisé, les partenaires techniques et financiers, accompagneront toujours le ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, afin de donner un système éducatif en général, et à l’éducation non formelle en particulier, les moyens de jouer pleinement son rôle de levain et de catalyseur du développement durable», a-t-il rassuré. La cérémonie commémorative de la journée internationale de l’alphabétisation dans la «Cité du cuir et des brochettes au coura-coura» s’est achevée par une visite des stands d’exposition des acteurs du domaine au lieu de la cérémonie.
Timothée SOME
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