Visages crispés, regards inquiets, silence de cimetière...c'est l'atmosphère qui régnait au complexe scolaire les Elites sis au quartier Tampouy de Ouagadougou, avant le début des épreuves écrites du CAP et du BEPC. Il est 6h30, ce mardi 2 juin 2015, lorsque le ministre de l'Education nationale et de l'Alphabétisation, Samadou Coulibaly et sa délégation font leur entrée au Complexe scolaire les Elites, sis au quartier Tampouy de la capitale burkinabè. Les candidats ont déjà pris place dans les salles de composition. Mais, tous tentent de jeter un coup d'œil pour découvrir l'identité de celui qui avance à petit pas vers les salles de classe. Ils ont compris que c'est le ministre en charge de l'éducation qui est venu donner le top de départ des examens du CAP, BEP dans leur établissement. A la salle n°2, les candidats au CAP spécialité : aide-comptable sont assis « sereinement ». Le ministre fait son entrée. Il les invite à se départir de la peur, surtout de ne pas paniquer. « Vous avez fait de grands efforts pour arriver à ce niveau. Je vous félicite pour tout le parcours effectué durant votre cursus scolaire. L'examen n'est qu'une reprise de ce que vous apprenez en classe », dit-il aux élèves. Ensuite, il lève l'enveloppe soigneusement scotché. Tous les candidats ont le regard rivé vers lui. Il la déchire. C'est l'épreuve de rédaction commerciale pour débuter. Il est 7h00. Après le complexe scolaire les Elites, le cortège ministériel converge vers le lycée municipal de Sig-noghin. Là-bàs, le ministre Samadou prodigue les mêmes conseils. Dans les classes de 6e1, 5e1, 5e2, 3e1, M. Coulibaly félicite les 47 candidats que compte chaque salle avant de leur souhaiter bonne chance. Au lycée municipal de Sig-nonghin, c'est la classe de 3e1 qui a été choisie pour le lancement officiel du BEPC. Après quelques vérifications pour s'assurer de la transparence de l'examen, les candidats découvrent ensemble l'épreuve de dictée intitulé : « Un élève appliqué».
Composition sous « haute » chaleur
Dans une salle presque sombre, les élèves se mettent à la tâche. L'absence d'électricité ne semble pas déconcentrer certains. Des grosses gouttes de sueur perlent sur des fronts. Canicule ou manque d'inspiration ? En tout cas, le délestage que connaît la ville de Ouagadougou depuis belle lurette ne semble pas avoir raison d'eux. La détermination ici, semble être le maître-mot. La « rareté » de l'oxygène oblige des candidats à développer des stratagèmes : s'oxygéner à l'aide de leur feuille de composition. Au fur et à mesure que les minutes s'égrainent, les salles s'obscurcissent. 8h00. C'est la fin de la dictée. Malgré l'obscurité et la chaleur, Salomé Béré, candidate, dit avoir bien abordé la première épreuve. Venue du complexe scolaire Boss-Yiiri, elle est confiante que « cette année est l'année de son année ». Pour la session 2015, le budget de l'organisation des examens et concours est de 4 840 179 029 F CFA. Ce qui donne un taux d'accroissement de 16,39% du budget prévisionnel de 2014 à 2015. Les examens de l'enseignement technique et professionnel sont de 44 contre 45 en 2014. Pour la première fois au CAP, des candidats composent en carrosserie automobile, et au BEP en technique de l'information documentaire, carrosserie, et bois et matériaux associés. Les effectifs globaux des candidats aux examens du BEPC, du CAP et du BEP de la session de 2015 sont de 223 970 contre 199 063 en 2014. Pour le BEPC, les effectifs sont passés de 184 470 en 2014 à 213 142 en 2015 soit une augmentation de 28 672 candidats. A cette session, 329 jurys sont informatisés sur un total de 424.
Abdel Aziz NABALOUM
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
