Eau potable et assainissement: l’ONEA prévoit une nouvelle approche

| 22.06.2014
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Eau potable et assainissement: l’ONEA prévoit une nouvelle approche
© DR / Autre Presse
Eau potable et assainissement: l’ONEA prévoit une nouvelle approche
A l'issue de la réunion du comité de supervision des activités de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) qui s'est tenue le 20 juin 2014 à Ouagadougou, le Directeur général de la nationale de l'Eau et ses collaborateurs ont rencontré la presse pour lui donner l'information sur le bilan, les résultats et les chiffres clés en matière de production, de finance , de taux de desserte, entre autres.

La réunion du comité de supervision de l'ONEA, a rappelé Yamba Harouna Ouibiga, Directeur général, lors du point de presse que sa structure a organisé le 20 juin 2014, est le cadre où s'exerce la nécessité de redevabilité aux parties prenantes des services publics. Il y est en effet porté à la connaissance du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, des ONG, de la société civile et des collectivités les informations de l'avancement des activités d'investissement et de renforcement des capacités du Programme national d'approvisionnement en eau potable et assainissement, et de la gestion en termes de performances de l'exploitation et d'équilibre financier.

A en croire le DG de la nationale de l'eau et de l'assainissement, « l'accès à l'eau potable est estimé à 63% en milieu rural et 86% en milieu urbain en 2013. Quant à l'accès à l'assainissement, il est estimé à 29% en milieu urbain en 2013 ». Harouna Ouibiga révèle en outre que la capitale, Ouagadougou, et ses environs connaîtront un déficit de production sur la période 2014-2016. Toutefois, en attendant la mise en service des installations de Ziga 2 en 2017, un programme d'urgence serait en cours de mise en œuvre pour augmenter la production sur cette période et minimiser les effets de ce déficit qui sera accentué pendant la période chaude de février à juin.

Ziga 2 est un projet de mise en place d'infrastructures de production et de distribution d'eau potable pour la ville de Ouagadougou à l'horizon de 2030. Son coût est estimé à 104 milliards de FCFA, et l'année 2014 est essentiellement consacrée à la signature d'un certain nombre de conventions de financement y relatifs. Les innovations de l'ONEA ont trait à l'opérationnalisation d'un centre d'appel, de la télé relève, de la radio relève, de la relève par terminaux portables, des compteurs radio fréquence et d'autres modes de paiement des factures. Un changement de pratique sera également observé dans la mobilisation de la ressource aquatique, et consistera, selon le DG Ouibiga, à aller là où l'eau est la plus abondante pour l'envoyer vers les populations.

Cette démarche post OMD est le contraire de celle qui est en cours, qui consiste à rejoindre systématiquement les populations pour y rechercher une source proche d'elles mais pas forcément conséquemment abondante. Concernant le volet urbain, au 31 décembre 2013, le document de résultat produit par l'ONEA dans le secteur de l'eau potable font état d'une contribution à l'atteinte des OMD de 99% d'augmentation de la capacité de production, de 103% d'augmentation de la capacité de stockage, de 106% d'augmentation de la longueur du réseau, de 115% de branchements neufs et de 59% de bornes fontaines neuves.

Dans le domaine de l'assainissement, pour la même période, la même source fait ressortir 82% de plans stratégiques d'assainissement, de 50% d'exécution des ouvrages d'assainissement des ménages, contre 154% pour les ouvrages scolaires et publics, de 100% de construction de station d'épuration et de 40% de raccordés au réseau collectif.

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