Des groupements de femmes issus du Niger, du Bénin et du Burkina Faso se sont rencontrés à Fada N'Gourma le samedi 14 septembre 2013 dans le cadre d'un atelier sous-régional. L'initiative qui est de la fondationHanns Seidel avait pour objectif de sensibiliser les participantes sur leurs droits et devoirs afin qu'elles puissent contribuer efficacement à la gestion de la cité.
La cérémonie a été essentiellement marquée par des sketchs et des communications sur le thème du jour. Les sketchs, présentés par des membres de l'Union des femmes aboméennes pour la démocratie et le développement (UFADD) ont porté sur des sujets relatifs au rôle de la femme dans le suivi et le contrôle de la gestion de la commune, aux violences faites aux femmes et aux filles, à l'espacement des naissances et le planning familial ainsi qu'à l'hygiène corporelle, alimentaire et environnementale.
Selon le représentant régionalAfrique de l'Ouest de la fondation Hanns Seidel, Ralf Wittek, l'idée est d'expérimenter au Burkina ce que sa structure a brillamment réussi au Bénin, notamment à Abomey.
« Nous allons essayer ici ce que nous avons fait et qui a eu beaucoup de succès au Bénin. C'est pour élargir le projet et partager les expériences d'autres pays dans le renforcement des capacités des femmes qui, dans certaines zones, manquent de toute formation », a indiqué M. Wittek.
Selon ses dires, grâce à la fondation Hanns Seidel, des femmes béninoises ont évolué de manière extraordinaire et savent prendre des décisions devant des sujets d'intérêt commun.
Et de préciser qu' « elles n'acceptent plus un maire qui n'assume pas ses responsabilités, un environnement où l'hygiène n'est pas assurée et réclament leurs droits vis-à-vis de l'Etat et de leur famille ».
Il a par ailleurs souhaité travailler longtemps avec les femmes de la région de l'Est pour leur permettre de bénéficier au maximum des expériences des autres femmes dans l'optique de les sortir de la situation de subordination dans laquelle certaines d'entre elles vivent.
Daniel ZONGO