« Face à la crise du système capitaliste mondial et ses répercussions sur notre pays marquées par le désengagement de l'Etat des services sociaux de base, renforçons les capacités de l'ASAB pour plus d'efficacités dans la promotion, la protection et la défense des droits économiques, sociaux et culturels. Mobilisons-nous au sein de nos organisations respectives et avec les populations laborieuses qui luttent, pour faire face aux conséquences néfastes des politiques néolibérales du pouvoir de la IVe République » . C'est sous ce thème que s'est tenu ce 3e congrès ordinaire de l'ASAB.
Selon le coordinateur national de l'ASAB, Charles ZAONGO, le congrès ordinaire se tient tous les 3 ans. Ces deux (2) jours de travaux ont été mis à profit par les congressistes pour passer en revue l'état des droits sociaux, économiques au Burkina et examiner la situation de l'antenne.
De l'effectivité des droits sociaux et économiques au Faso
L'ASAB estime que la situation des droits sociaux et économiques des Burkinabè est peu reluisante.
« Sur le plan éducatif, l'éducation est inaccessible. Le pré-scolaire reste à l'état embryonnaire avec une prédominance du privé. Les établissements du secondaire manquent de commodités.
Côté santé, les structures sanitaires sont en nombre insuffisant et faiblement dotées en ressources matérielles et humaines. Sur un territoire national de 274 000 Km2, on dénombre 9 hôpitaux régionaux et 180 centres hospitaliers.
Le droit à l'eau, à l'assainissement et à un environnement sain et le droit à un niveau de vie suffisant, n'est pas aussi fameux. Le rapport du PNUD sur le développement humain pour l'année 2012 classe le Burkina Faso 183e/187 ».
Renforcer d'avantage l'antenne
S'agissant de la situation interne de l'ASAB, il ressort qu'au cours des trois dernières années, l'antenne a poursuivi son renforcement institutionnel et organisationnel à travers la tenue régulière de ses instances, le renforcement de sa présence sur le territoire national et l'élaboration d'un plan stratégique. Aussi, la plupart des taches dégagées par le dernier congrès ont connu une mise en œuvre satisfaisante.
Nonobstant ces acquis, le congrès à relever des insuffisances axées sur la non couverture du territoire nationale par l'ASAB.
A l'issue du congrès, les participants ont condamné le transfert du post primaire et pré scolaire au MENA. Pour eux, le transfert remet en cause la qualité de l'éducation et son accessibilité à tous.
P. Florence ZANGO
Bènonè Ib Der B. MEDAH
