Imprimer cette page

Drame au commissariat de Bondoukuy : Battu à mort pour avoir tué le concubin de sa fille

| 08.04.2014
Réagir
Drame au commissariat de Bondoukuy : Battu à mort pour avoir tué le concubin de sa fille
© DR / Autre Presse
Drame au commissariat de Bondoukuy : Battu à mort pour avoir tué le concubin de sa fille
Des habitants de Bwan, un village de la province du Mouhoun, ont battu à mort, le lundi 7 avril 2014, un présumé auteur d'homicide, détenu au commissariat de police de Bondoukuy. La victime, un ressortissant de Wakuy aurait auparavant tué le concubin de sa fille.

Le policier qui était de garde dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 avril 2014 au commissariat du district de Bondoukuy, une commune rurale située sur l'axe Bobo-Dioulasso-Dédougou, à environ 75 kilomètres de Dédougou, a eu la vie sauve, grâce à ses jambes. En effet, ce lundi 7 avril vers 5 heures du matin, une cinquantaine d'hommes, munis d'armes blanches, ont envahi le commissariat de cette localité, dans le but de venger la mort d'un des leurs. Selon le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Dédougou, Moussa Dianda, ils ont cassé les portes du commissariat, libéré puis tabassé à mort un homme en garde à vue. Les assaillants, venus de Bwan, un village situé à 12 kilomètres de Bondoukuy, se sont rendu justice, a fait savoir le procureur. En fait, le détenu mis à mort est un ressortissant de Wakuy, village situé à 20 kilomètres de Bondokuy. De son vivant, il aurait été le premier à ôter la vie au concubin de sa fille, un habitant de Bwan. Il se serait ainsi rendu dans le village pour abattre ce dernier qui avait une liaison amoureuse avec sa fille. Une relation qu'il n'approuvait pas, a fait comprendre le procureur. Selon Moussa Dianda, une enquête est ouverte aux fins de décliner les responsabilités. Le haut-commissaire du Mouhoun, Zakaria Paré, le directeur régional de la police de la région de la Boucle du Mouhoun, Modibo Coulibaly et le procureur se sont rendus, dans la matinée du 7 avril à Bwan, où ils ont rencontré le chef du village pour tenter de calmer les esprits. « Le climat n'est pas au beau fixe dans le village et les habitants sont furieux », ont rapporté les autorités. Le commissariat de Bondoukuy compte cinq agents et deux volontaires adjoints de sécurité. Un nombre d'agents insuffisant, selon le directeur régional de la police de la Boucle du Mouhoun, Modibo Coulibaly.

Rabalyan Paul
OUEDRAOGO

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité