Domicile de François Compaoré : En passe de devenir le musée Thomas Sankara !

| 21.02.2015
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Maison de François Compaoré saccagé par les manifestants qui s'opposaient à la modification de l'article 37 par l'ex-Chef d'Etat Blaise Compaoré.
© DR / Autre Presse
Maison de François Compaoré saccagé par les manifestants qui s'opposaient à la modification de l'article 37 par l'ex-Chef d'Etat Blaise Compaoré.
Cela fait 110 jours aujourd'hui que le domicile de François Compaoré, le frère cadet du président burkinabè déchu ne cesse d'accueillir des touristes venus voir ce que les vendeurs d'images ont appelé «les horreurs de François».

D'un lieu de pèlerinage, en un marché de vente de documents et d'images sur l'insurrection, l'immeuble où habitait François Compaoré est en passe de devenir un musée. C'est l'AVDI, une association de jeunes de 56 membres qui travaille à mettre en place ce projet. Déjà, les travaux vont bon train si on en croit à la dizaine de jeunes sur les lieux. Ce qui frappe le visiteur, ce sont des graffitis faits sur toutes les parois des murs du bâtimentsaccagé. Ces graffitis, selon ces jeunes, ont été faits par des Blancs et leurs amis burkinabè. Blaise Compaoré et son frère François ont été caricaturés sur les murs. En plus de ces caricatures, des messages appelant les Burkinabè à rester intègres ne sont pas en reste. De l'avis des membres de l'association des vendeurs de documents, si le musée voyait le jour, il porterait le nom de Thomas Sankara.«Nous voulons que cette cour soit un musée et qu'on le baptise ''Musée du Capitaine Thomas Sankara''. Parce que nous avons remarqué que la IVe République voulait faire disparaître ce nom très important pour la jeunesse burkinabè», a expliqué le président de l'AVDI, Prosper Simporé pour démontrer le bien-fondé de leur initiative. Le président de l'AVDI a même souligné que Thomas Sankara mérite bien cet honneur, car il est l'instigateur de la conscientisation de la jeunesse burkinabè. «C'est Thomas Sankara qui nous a appris à être intègres et à nous tenir debout », a ajouté M. Simporé. Pour les initiateurs de ce projet, l'entrée au musée sera payante, mais il n'y aura pas un tarif fixé exigé au préalable. Pour lui, les visiteurs seront libres de donner la somme qu'ils veulent.

Pour s'inscrire dans la légalité, le président de l'AVDI nous a confié qu'ils ont introduit une demande d'audience auprès du Premier ministre pour faire le plaidoyer.

Djakaridja SAVADOGO

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