Une commémoration placée sous la présidence du Premier ministre Paul Kaba Thiéba et sous le co-parrainage des ministres Michel Filiga Sawadogo en charge de l’Enseignement supérieur et Tahirou Barry en charge de la Culture. Elle devra commencer le 2 décembre par le vernissage de l’exposition au bâtiment des nouveaux laboratoires de l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki-Zerbo. S’en suivra, une soirée culturelle de l’Association Génération Joseph Ki-Zerbo, toujours à l’Université Ouaga I qui accueillera également une exposition visuelle durant dix jours. Une exposition révélatrice du combat multidimensionnel mené par le Pr Ki-Zerbo.
La suite du programme sera marquée par la présentation d’un ouvrage (mélanges) intitulé «Développement endogène de l’Afrique et mondialisation» édité pour rendre hommage à l’illustre disparu. Un ouvrage de plus de mille pages réparties en trois parties axées respectivement sur la question de l’identité, sur la question du développement endogène et sur la question de la mondialisation en rapport avec la démocratie. Il s’agit de questions développées à travers 61 articles retenus sur une centaine en provenance d’intellectuels aussi burkinabè, africains qu’occidentaux. La rédaction de l’ouvrage a été pilotée par un Comité scientifique fort d’une vingtaine de chercheurs qui projettent la tenue d’une conférence internationale sur le fruit de leur cogitation.
Dans cette dynamique commémorative, la Fondation Joseph Ki-Zerbo va remettre, le 9 décembre prochain, un fond documentaire de 3000 d’ouvrages, à l’Institut des Sciences des sociétés du Centre national de la recherche scientifique et technologique (INSS/CNRST). C’est du moins, ce qu’a annoncé l’administratrice générale de la Fondation, Me Françoise Ki-Zerbo pour qui «Les fils et filles du Burkina Faso se doivent de se rappeler de tous les devanciers et de tous ceux qui se sont investis littéralement pour que nous puissions aujourd’hui vivre dans ce pays et dans les conditions que nous connaissons».
Il faut «être avant d’avoir»
A noter que dans la foulée, l’Association des élèves et étudiants du Nayala organisera une séance de ciné-débat le 16 décembre à Toma, ville natale du Pr Joseph Ki-Zerbo. Occasion de revisiter le parcours et l’œuvre de celui pour qui, il faut «être avant d’avoir».
Rappelons que le Pr Joseph Ki-Zerbo est né le 21 juin 1922 à Toma (chef-lieu de la province du Nayala), et est décédé le 4 décembre 2006 à Ouagadougou. Professeur agrégé d’histoire et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il a enseigné en France, au Sénégal, en Guinée-Conakry et au Burkina Faso. Il a été le principal artisan de la création du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) et en fut le premier Secrétaire général douze ans durant.
Celui pour qui- s’agissant du développement de l’Afrique- «on ne développe pas, on se développe», a, selon Me Françoise Ki-Zerbo, laissé «un riche héritage intellectuel qu’il convient de promouvoir en perpétuant sa mémoire et ses engagements».
Paangui Parè
