Pour la présente période hivernale, les ménages n'auront pas de soucis à se faire quant à la disponibilité du gaz butane. L'assurance a été donnée à l'occasion d'une visite guidée des installations du dépôt gazier de Bingo par ses premiers responsables, le vendredi 12 juillet 2013. A les entendre, avec un stock évalué à plus de deux mille tonnes à cette date, et qui du reste est appelé à augmenter, l'offre sera à la hauteur de la demande. Et c'est pour permettre aux hommes des médias de le constater de visu et d'en faire l'écho auprès des populations que cette excursion a été voulue par les responsables de la nationale des hydrocarbures. Par cet exercice, les initiateurs entendent dissuader d'éventuelles spéculations sur ce produit de grande consommation. « Si quelqu'un tente aujourd'hui de spéculer sur ce produit, il perd son temps parce que l'offre est abondante et nous suivons les circuits de distribution. Chez chaque marketeur, nous nous assurerons de la destination des bouteilles et nous descendrons dans les ménages pour vérifier l'effectivité », a confié l'inspecteur général des affaires économiques, Amidou Barry.
Pour ainsi faire face à la demande croissante de gaz, surtout en cette période de l'année, la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY) a décidé de renforcer le dispositif technique de ce dépôt afin de parer à toute éventualité. En effet, a souligné le chef du service gaz de la structure, Michel Tapsoba, on observe ces dernières années une augmentation de la demande estimée à environ 20% de la production du site. Au regard de ce constat, il était impératif, a-t-il noté, d'envisager des mesures à même de permettre de résoudre les difficultés. C'est dans ce sens qu'une extension des installations de remplissage des bouteilles a été entreprise en vue d'accroître la capacité productive du site.
Désormais 2800 bouteilles/heure
Ainsi, la chaîne d'emplissage des bouteilles de 12 kilogrammes (kg) a été modifiée pour qu'elle prenne en compte celles de six kg (à billes ou à robinet). Et pour ce faire, de nouvelles installations ont été nécessaires de même que le recrutement de nouveau personnel. Il s'agit de deux plateaux de remplissage pourvus de nouvelles bascules qui permettent d'optimiser la production. Avec cette extension, a indiqué le chef du service gaz, Michel Tapsoba, la cadence d'emplissage des bouteilles de douze kg est de 860 bouteilles par heure. Elle est désormais de 2800 bouteilles par heure pour ce qui est des bouteilles de six kg contre 1200 précédemment. « Nous avons recruté une équipe supplémentaire pour travailler 24h/24 en cas de besoin et nous avons loué en plus, deux charriots-élévateurs en entendant notre commande de nouveaux charriots que nous attendons d'ici à la fin de ce mois », a-t-il précisé.
En plus de l'accroissement de la cadence de production, l'automatisation du système de contrôle de la qualité permet de mettre à la disposition du consommateur, un produit conforme aux normes. En effet, de la réception des bouteilles vides au comptage final en passant par le contrôle du poids après emplissage et l'étanchéité des bouteilles, tout semble être mis en œuvre pour éliminer la moindre anomalie. « Nous avons par exemple ce détecteur de fuite infrarouge qui mesure l'ampleur d'une éventuelle fuite de gaz et si une bouteille présente une fuite évaluée au-delà de deux grammes par heure, elle est automatiquement rejetée par la machine », a soutenu M. Tapsoba.
En marge de ces efforts, a reconnu, le chef de service gaz, des difficultés résiduelles ralentissent par moment le travail. Il s'agit principalement en plus du mauvais état des palettes, d'un type de clapet (des bouteilles) dont la hauteur est hors standard ; ce qui rend difficile les opérations de remplissage. Qu'à cela ne tienne, engagement a été pris pour trouver le plus tôt possible, une solution, de concert avec les distributeurs afin que le consommateur n'en pâtisse pas.
Voro KORAHIRE