La porte principale d'accès aux bureaux logés au sein du ministère de la Promotion de la femme et du genre est fermée à clé par un délégué syndical. Impossible pour un agent du ministère d'accéder à son bureau sauf les personnes âgées et les visiteurs qui pouvaient passer. La cause de cette situation particulière que nous avons pu observer dans la matinée du vendredi 20 mars 2015 aux environs de 9 heures est due au sit-in du personnel de la direction générale de la promotion de l'entrepreneuriat féminin qui manifestait pour exiger le départ pur et simple de la directrice.«Nous demandons purement et simplement le départ de la directrice générale», a souligné le secrétaire général de la section CGT-B, Cléophas Yamatin Karama. Les manifestants composés en majorité de femmes disent ne plus vouloir de Justine Couldiati à la tête de la direction générale. Les motifs sont entre autres son manque de qualité managériale, sa non-maîtrise de la gestion de l'administration et le dénigrement de ses plus proches collaborateurs. Sur ce dernier volet, le responsable syndical a laissé entendre que deux de ses collaboratrices ont été affectées dans d'autres directions parce que ne supportant plus sa manière de gérer le personnel. Cléophas Y.Karama a souligné que n'ayant pas les qualités managériales requises, la directrice générale, Justine Couldiati s'en prend à son personnel par des menaces et des intimidations. Il a aussi confié que la directrice générale trouve que tout son personnel est incompétent pour accomplir certaines missions etpréfère faire appel à des universitaires. Le syndicat lui reproche aussi de faire fi des différents textes et règlements de l'administration dans la gestion quotidienne du service. La mauvaise évaluation des contrats d'objectifs de ses agents est également avancée comme reproche. De l'avis de Cléophas Y. Karama, tous ces problèmes ont été portés à la connaissance du ministre Bibiane Ouédraogo le 31 décembre 2014. A la sortie de cette rencontre, la ministre aurait demandé un temps de réflexion avant de prendre une décision. Près de trois mois après, le syndicat regrette qu'aucune décision n'ait été prise par la ministre. C'est justement pour se faire entendre des premiers responsables que ce mouvement d'humeur a eu lieu. Pour Cléophas Y.Karama, si après ce sit-in de trois heures, leur cause n'était pas attendue, ils comptent rebelotter pour un autre sit-in de 48 heures qui aura lieu aujourd'hui et demain. Toujours selon lui, une autre phase de pression sera initiée au cas où les 72 heures de sit-in n'auront pas eu d'effet. Dans le souci d'une valorisation du personnel du ministère, un mémorandum a été élaboré par le syndicat et soumis à l'attention de la ministre.
Ambèternifa Crépin SOMDA