Détérioration du climat social : Une étude prospective pour conjurer le mauvais sort

| 19.09.2013
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Détérioration du climat social  : Une étude prospective pour conjurer le mauvais sort
© DR / Autre Presse
Détérioration du climat social : Une étude prospective pour conjurer le mauvais sort
La Direction de la prospective et de la planification stratégique de la présidence du Faso a organisé un atelier d'immersion à la prospective au profit des couches socioprofessionnelles, en vue de la restauration de la cohésion sociale en effritement. La cérémonie de lancement de cette étude thématique a eu lieu à Kombissiri, dans le Bazèga. C'était le 17 septembre 2013 dans la salle de conférences de l'hôtel Mitibkièta.

Construire une « nation solidaire, de progrès et de justice qui consolide son respect sur la scène internationale » telle est l'aspiration du gouvernement burkinabè. Celui-ci multiplie, dans ce sens, des actions. Parmi celles-ci, il y a l'Etude nationale prospective (ENP) conduite par un groupe d'experts burkinabè de l'étude thématique sur la cohésion sociale. Cette étude décline dans ses composantes l'idéal d'une société burkinabè à l'orée de 2025. L'architecture des composantes de cette vision « Burkina 2025 » montre que les vecteurs directeurs de la réalisation de ce rêve sont, entre autres, la solidarité, la justice, la paix et la cohésion sociale. L'indicateur de performance de cette société souhaitée, selon les concepteurs de l'étude, est le progrès qui se traduit par la prospérité et l'amélioration de la qualité de vie des populations. Cependant, force est de constater que ces dernières années, des efforts tendant à la réalisation de ce projet de société sont annihilés sinon compromis par la vie chère, les conflits intercommunautaires, les mutineries de 2011. Ce qui laisse présager que le pays des Hommes intègres s'achemine vers une situation d'intolérance ou le patriotisme est mis à mal, l'incivisme pousse ses racines dans tous les secteurs (social, politique et économique), défiant l'autorité de l'Etat.
Face à cette situation inquiétante et dans un esprit d'anticipation et de veille, la Direction de la prospective et de la planification stratégique (DPPS) de la présidence du Faso a entrepris de mener des réflexions sur la cohésion sociale. Ce travail devrait permettre de faire l'état des lieux et l'analyse des conflits sociaux au Burkina, en vue de proposer des pistes stratégiques et des recommandations, susceptibles de préserver une paix et une cohésion sociales durables au Burkina.

L'atelier de Kombissiri qui a réuni un groupe d'experts et d'acteurs issus de tous les domaines (ministères, institutions, secteur privé, société civile) se donne pour but de mettre en route l'étude initiée, la formation des participants à cette tâche qui nécessite une parfaite maîtrise des outils et des méthodes de la prospective. C'est du moins ce qu'a annoncé Michel Sawadogo, directeur de la prospective et de la planification stratégique de la présidence du Faso, par ailleurs coordonnateur de ladite étude.
C'est le conseiller aux affaires sociales, Gabriel Tamini, représentant le ministre d'Etat, chargé des missions auprès de la présidence du Faso, qui a donné le ton de cette immersion à la prospective. Dans son introduction le représentant de Assimi Kouanda, après avoir situé l'importance d'un tel atelier, souhaite qu'un « examen critique et objectif des signaux faibles et des germes de bouleversement, contribue à l'établissement d'une plateforme solide ». Il a rappelé l'engagement du ministre d'Etat à porter les pertinentes conclusions qui seront issues des réflexions de l'atelier au niveau gouvernemental en vue d'« accélérer la construction de l'émergence ».
Des autorités locales dont le maire de la commune de Kombissiri et le haut- commissaire de la province du Bazèga et d'éminentes personnalités de la présidence du Faso ont pris part à cet atelier.

Armel ILBOUDO

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