C'est un dispositif de quatre parcelles de 500m² chacune identifiées sous l'appellation de Menu 1, menu 2, menu 3 et une 4ème parcelle appelée témoin qui a fait l'objet de la visite de ce jour. Ces parcelles entretenues par M. Mathias Nana suivant les prescriptions des encadreurs agricoles présentent des physionomies diversifiées au stade de la maturité complète.
Selon l'exploitant, M. Nana, la parcelle témoin a été ensemencée en maïs local et entretenue traditionnellement. Résultat, la parcelle présente une physionomie éparse, des tiges cassantes avec des petits épis. Le rendement estimatif est de 1t/ha.
Le menu 1 a été ensemencé en BARKA, une variété améliorée de maïs dont le cycle est de 80 jours et a bénéficié de diguettes antiérosives et d'un apport en compost. Il présente de ce fait une physionomie différente de la parcelle témoin et les techniciens estiment son rendement à 2,5t/ha.
Le menu 2 a, en plus des techniques utilisées sur le menu 1, bénéficié d'engrais chimique (NPK et Urée). Quant au menu 3, il diffère du menu 2 par le laboure à la charrue. Les rendements estimatifs sont alors de 3,5t/ha pour le menu 2 et 4t/ha pour le menu 3.
Les participants ont été émerveillés par cette visite. M. Kaboré Pascal, un producteur de Nédogo apprécie : « Nous sommes contents de cette visite. Au vu de ce champ, nous nous rendons compte que l'insuffisance alimentaire est due à la non-application des conseils que nous donnent les techniciens de l'agriculture ».
Pour la Directrice Régionale de l'agriculture et de la sécurité alimentaire du Plateau central, ce champ est une école pour les agriculteurs. L'objectif de sa visite est alors d'améliorer les capacités techniques des producteurs afin d'accroître les productions vivrières et à assurer la disponibilité de ces produits sur les marchés. A l'en croire des champs de ce genre sont au nombre de 150 dans le pays dont 20 au compte du PAPSA dans la région.
Les échanges qui ont suivi la visite ont permis aux autorités régionale et provinciale en charges de l'agriculture d'apporter des éclaircissements aux préoccupations des producteurs relatives entre autres à la disponibilité des semences améliorées, de l'engrais et de l'acquisition des paquets technologiques pour l'accroissement des rendements agricoles.
Le Haut-commissaire a alors remercié la Directrice régionale de l'agriculture, le PAPSA et tous les agents d'agriculture pour la pertinence de la démonstration. Il a invité tous les producteurs à l'abandon des vieilles méthodes au profit des nouvelles : « Si nous mettons en pratique les conseils, nous mangerons à notre faim » a-t-il dit.
Cette visite a été une occasion pour le Directeur provincial de l'agriculture, Eugène Ouédraogo, de solliciter plus d'autonomisation agricole des femmes et de présenter des fiches techniques de culture du riz, du manioc, du maïs, du Niébé et des documents sur les différentes attaques acridiennes.
Moïse SAMANDOULGOU