Dépôt des candidatures : Les blessés de l’insurrection ne veulent plus des ex-dignitaires

| 20.08.2015
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Dépôt des candidatures : Les blessés de l’insurrection ne veulent plus des ex-dignitaires
© DR / Autre Presse
Dépôt des candidatures : Les blessés de l’insurrection ne veulent plus des ex-dignitaires
L’Association des blessés de l’insurrection populaire (ABIP/BF) a tenu une conférence de presse, le mercredi 19 août 2015, à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre était de se prononcer sur la situation nationale, marquée entres autres, par le dépôt des candidatures aux élections d’octobre prochain.

«C’est avec stupeur que nous avons appris que des individus, qui ont crié sur tous les toits qu’ils veulent la modification de l’article querellé de notre constitution, veulent revenir au pouvoir par le biais d’une élection dite inclusive». C’est ce qu’affirmé d’entrée de jeu, Dramane Ouédraogo, président de l’Association nationale des blessés de l’insurrection populaire (ABIP/BF). De ce fait, Dramane Ouédraogo trouve incompréhensif que ceux qui ont conduit le peuple dans le chaos veuillent être dans la course pour la gestion du pouvoir politique. Les membres de l’ABIP/BF tiennent à rappeler que les ex-députés du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) sont les véritables coupables du coup d’Etat constitutionnel que le peuple a combattu, au prix de sa vie. «Nous, victimes de leurs balles assassines, nous opposons à leurs candidatures et pour ce faire, nous en appelons à la sagesse et à la raison du juge constitutionnel», a laissé entendre Dramane Ouédraogo. Une vigilance est également demandée à la communauté internationale quant à la situation qui prévaut, pour une démocratie véritable et la stabilité au Burkina Faso. «Si les gens qui ont dirigé ce pays pendant 27 ans, confisqué la liberté du peuple pendant 27 ans, ne veulent pas se mettre à la place que le peuple leur a donnée, alors interviendra l’exclusion qu’ils ont tant décriée», foi de Dramane Ouédraogo. Cela, ont-ils justifié, est une invite populaire à la prise de conscience, car pour eux, les ex-dignitaires ne doivent pas prendre part aux élections, à cause de leurs désarrois. «Nous ne pouvons nous taire, parce que c’est nous qui avons payé le prix de cette insurrection par les balles assassines de Blaise Compaoré», a-t-il dit. A en croire le président, s’ils ont commencé à parler de la politique, sans qu’ils ne soient totalement rétablis, c’est parce que la situation nationale les préoccupe aussi, puisque c’est elle qui a causé leur situation d’aujourd’hui. Une occasion aussi d’interpeller les autorités de la transition sur leurs responsabilités envers les blessés de l’insurrection. Car disent-ils, sur les 650 personnes qu’ils sont, ils avouent que d’autres n’ont pas reçu de soins ou ne reçoivent plus de soins. Cependant, ils pensent que d’autres ont préféré se soigner d’eux-mêmes, a fait savoir le président, avant d’ajouter que ceux qui veulent toujours avoir des soins ne doivent pas être des parias. «Nous ne sommes pas des délinquants qui cherchent des gâteaux dans la transition comme d’autres personnes de la transition», a confié Dramane Ouédraogo. «Depuis l’insurrection jusqu’à aujourd’hui, il y a eu des personnalités comme Auguste Denise Barry et Safiatou Lopez qui ont beaucoup fait pour nous», ont-ils mentionné.

PAR W. KOBRE

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