La dernière étape des rencontres, a été l'échange direct avec la population. En langue nationale mooré, le ministre en charge de la sécurité a livré aux centaines de personnes un message de paix, de dialogue et d'apaisement. Une rencontre qui n'est pas allée à son terme compte tenu de la situation encore tendue. Et le ministre s'en explique : « Vu la configuration de la rencontre, nous nous attendions à avoir une délégation. Vous avez vu qu'il y avait des centaines de personnes. Avec une foule c'est difficile de discuter. Et leurs problèmes aussi, ils l'ont soulevé ; ils disent que tant qu'on ne règle pas le problème de bétail, on ne peut pas discuter. Donc, dans ces conditions là, il vaut mieux régler les problèmes concrets, et permettre aux cœurs de s'apaiser pour que les fils du dialogue se renouent progressivement ». A l'issue d'une journée passée dans la commune de Mané, le Dr Jérôme Bougouma a reconnu que la situation est toujours tendue. « La situation est encore difficile. Mais nous avons pu nous rendre compte également que ce n'est pas une question de conflit communautaire. Il ya un problème concret de vol de bétail. C'est autour de ce problème là, que se sont cristallisés toutes les frustrations et les récriminations. L'Etat va prendre toutes les dispositions nécessaires pour renforcer la sécurité », a expliqué le MATS. Il a promis de renforcer la sécurité à travers l'envoie d'une compagnie de CRS pour appuyer la gendarmerie, et de voir avec la justice comment rendre le dispositif plus fluide. « Parce que, il y a des gens qui se plaignent que depuis 10 ans, ils sont victimes de vols de bétailet que l'Etat ne fait rien. Donc ce sont ces problèmes là que nous allons régler. Et nous reviendrons plus tard lorsque les cœurs se seront apaisés pour encore discuter, pour faire en sorte le vivre prévale quelqu'en soit les difficultés », a promis Jérôme Bougouma.
La Direction de la Communication et de la Presse Ministérielle du MATS