C'est une véritable bataille que les OSC anti-exclusion entendent mener contre ce qu'ils qualifient de « liberticide » et anti-constitutionnelle. L'adoption du nouveau Code électoral est selon eux, une véritable épine aux pieds des autorités de la transition. Estimant que cela est contraire aux principes démocratiques, Pascal Zaïda, porte-parole des OSC anti-exclusion et Frédéric Zoungrana, coordonnateur du Mouvement soyons sérieux (MSS), ont indiqué que cela est une usurpation de titre, une intrusion de la part du CNT. Pour eux, c'est le Conseil constitutionnel qui doit prendre ces genres de décisions. Et il faut ont-ils précisé « privilégier » la procédure judiciaire pour exclure des personnes des élections. Ainsi ils entendent mener une offensive contre cette décision, en organisant le 31 mai et 13 juin prochains des assemblées générales à Bobo-Dioulasso et à Koudougou, pour expliquer ce qu'est en réalité le nouveau Code électoral. Aussi, un sit-in aura lieu le 19 juin 2015 au Conseil national de la transition, ainsi que devant les gouvernorats. « De même, il faut que les populations puissent profiter pleinement de l'électricité dans la mesure où elles paient normalement leurs factures », a indiqué le porte-parole des OSC anti-exclusion. Nous avons reçu des intimidations pour ne pas manifester. « Mais cela ne nous fait pas peur », a précisé Pascal Zaïda
Un sit-in devant la SONABEL le 5 juin prochain
Pour montrer leur détermination, un sit-in est prévu devant la Direction générale de la SONABEL à Ouagadougou. A caractère pacifique, ce sit-in aura pour objectif principal de dénoncer selon eux, les coupures de courant « anarchiques » et fréquents de l'électricité ces derniers temps.
Pour eux, ce n'est pas un crime d'avoir une position politique si cela est dans l'intérêt du peuple, et en ce qui les concerne, ils ont affirmé que c'est en fonction de leur mission groupe de pression et contrepouvoir qu'ils entreprennent toutes ces actions. Et la situation nationale dans plusieurs secteurs, constitué pour eux une source d'inspiration. Selon eux, l'actualité nationale montre que 42 pour cent des recettes de l'Etat ont été consacrées aux charges salariales en avril. Cela est une première au Burkina. Ils se posent donc la question de savoir ce que réservent les mois de mai et juin.
Moussa SAREB