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Corruption : Le REN-LAC veut le soutien des responsables coutumiers et religieux

| 01.06.2016
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Dr Claude Wetta - Secrétaire exécutif du REN-LAC
© DR / Autre Presse
Dr Claude Wetta - Secrétaire exécutif du REN-LAC
Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé, le mardi 31 mai 2016 à Ouagadougou, un atelier d’échanges sur la promotion des valeurs morales, éthiques et civiques dans la lutte contre la corruption avec les autorités coutumières et religieuses.


Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) veut promouvoir les valeurs morales, éthiques et civiques dans la lutte contre la corruption. Pour atteindre son objectif, le REN-LAC compte sur le soutien des responsables coutumiers et religieux du Burkina Faso. A cet effet, il a organisé, le mardi 31 mai 2016, un atelier pour en discuter avec ces leaders religieux et coutumiers, et par la même occasion nouer un partenariat avec eux. Selon le secrétaire exécutif du REN-LA, Claude Wetta, cet atelier a eu lieu grâce à l’étude faite sur les valeurs morales, éthiques et civiques réalisée de 2013-2016. Au terme de cette étude, des recommandations ont été faites au nombre desquelles, il y a le repérage des groupes de personnes à sensibiliser, la nécessité de voir avec les responsables religieux et coutumiers afin qu’ils contribuent à la réhabilitation de ces valeurs. « Nous allons échanger et nous envisageons des actions communes. Cela passe par la réalisation des émissions de sensibilisation sur les radios et télévisions nationales afin de lutter contre la corruption qui est notre cheval de bataille », a laissé entendre M. Wetta. Puis d’ajouter que le REN-LAC entend responsabiliser les communautés catholiques, protestantes, musulmanes et coutumières sur cette question de corruption. « Nous sommes dans une situation de dégradation avancée en ce qui concerne ces valeurs », a déploré le secrétaire exécutif du REN-LAC. Il a indiqué que l’étude a montré que le Burkina Faso a énormément perdu des valeurs. « L’incivisme va grandissant. Il va falloir aussi qu’on discute avec les responsables de l’enseignement surtout au niveau du primaire et du secondaire. C’est le début d’un long combat», a-t-il signifié. M. Wetta a demandé la contribution des journalistes dans ce combat.

Pour le principal formateur, l’enseignant-chercheur à la retraite, Fernand Sanou, il y a une perte des valeurs morales, éthiques, civiques qui constituaient une référence en un transcendantal, c’est-à-dire la crainte de Dieu. « Il y a quelques années, une étude montrait que 75% des Burkinabè faisaient confiance aux chefs coutumiers. Si ces leaders se mettent dans la danse, on peut obtenir des résultats probants », a-t-il estimé.

Boudayinga J-M THIENON
Zeyna OUANDAOGO
(Stagiaire)

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