Contrôle inopinés des huileries de Bobo-Dioulasso : Des unités de production mises sous scellés

| 04.01.2014
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Contrôle inopinés des huileries de Bobo-Dioulasso : Des unités de production mises sous scellés
© DR / Autre Presse
Contrôle inopinés des huileries de Bobo-Dioulasso : Des unités de production mises sous scellés
La direction régionale des Hauts-Bassins du ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (MICA) a effectué un contrôle inopiné dans les huileries de Bobo-Dioulasso, le lundi 23 décembre 2013. L'objectif était de vérifier le respect de la règlementation en vigueur au Burkina Faso en matière d'implantation, de production et de commercialisation d'huile alimentaire dans ces unités industrielles.

Pour ses contrôles, le ministère de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat (MICA) ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. En effet, après des sorties de terrain pour vérifier les prix, la qualité des produits de grande consommation et la métrologie, dans le cadre de la mise en œuvre des mesures gouvernementales de lutte contre la vie chère, la direction régionale (DR) dudit département continue de faire parler d'elle à Bobo-Dioulasso. C'est ainsi qu'elle a effectué une visite inopinée dans les unités de production industrielle d'huile alimentaire, lundi 23 décembre 2013 dans cette ville. Répartis en trois équipes les agents du ministère ont fait le tour de quelques huileries en compagnie des forces de l'ordre et des hommes de médias. Peu après 10 heures, l'une des équipes sous la conduite du chef de la mission, Kassoum Pagabelem, vérificateur des prix à la DR du MICA des Hauts-Bassins a fait son entrée à l'huilerie « Silor ». Ici, des employés s'activent à décharger les graines de coton des camions, tandis que d'autres s'affairent aux pieds des machines. Difficile cependant de trouver les membres de l'administration pour répondre aux questions des visiteurs du jour. Joint au téléphone par le chef de la mission, le secrétaire général de l'usine n'était pas en mesure de se présenter sur les lieux dans un bref délai. Cap a été donc mis sur une autre unité industrielle. Sur ce site, aucune indication ne figure quant au nom de l'usine et ses portes étaient fermées au passage de l'équipe de contrôle. Mais à vue d'œil, les lieux ont été nettoyés à la hâte avant notre arrivée. De ce fait, M. Pagabelem a décidé de sceller les portes de l'usine. Et de poursuivre la visite à la Société de production industrielle des oléagineux (SOPRIOL). Constat : la presse de l'huilerie a été démontée et couverte. De plus, du sable a été utilisé pour recouvrir les traces d'huile. Aussi, le responsable de l'usine a refusé d'ouvrir les portes de son magasin pour contrôle. Ainsi, les ouvertures du magasin ont été également scellées par M. Pagabelem qui a invité le responsable à passer à la DR du MICA. A entendre le chef de la mission du jour, les responsables des unités industrielles refusent de collaborer. Néanmoins, a-t-il précisé, les propriétaires d'usines dont les portes ont été fermées viendront répondre devant l'administration. A l'issue de la visite le directeur régional (DR) du MICA, Dramane Tou et l'inspecteur régional des affaires économiques, Marius Zoungrana se sont entretenus avec les hommes de médias. Il est ressorti des échanges que pour installer une huilerie au Burkina Faso, la réglementation exige une autorisation d'implantation délivrée par le MICA. A cela s'ajoutent une autorisation de production et une autre de commercialisation de l'huile. L'autorisation de production est délivrée après vérification des équipements installés, a dit le DR. Et de poursuivre que l'obtention de ce document exige de l'usine, le respect d'un certain nombre d'équipements. Pour l'autorisation de commercialisation, il faut que l'huile produite soit raffinée, enrichie à la vitamine A et vérifiée par une équipe technique avant d'être délivrée, a souligné M. Tou. Les unités qui ne sont pas en règle seront sanctionnées, a laissé entendre Marius Zoungrana. Cette mesure vise à éviter la concurrence déloyale car, si certaines unités font l'effort de respecter les textes, d'autres par contre les transgressent. Les sanctions pour les unités exerçant dans l'inégalité sont, entre autres, d'ordre pécuniaire allant de 50 000 F CFA à 5 millions, des peines de privation de liberté pour les promoteurs et des fermetures desdites unités. Pour M. Zoungrana, la nécessité d'assainir le domaine s'impose.

Boubié Gérard BAYALA

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