L'objet de ce sit-in organisé par le réseau No Vox, selon son coordonateur national, Séni Sana, est d'amener les autorités administratives à reprendre les travaux de lotissements dans leur arrondissement et surtout, exiger la libération pure et simple de six membres de la famille Zongo, du village Zekounga 1.
Ces derniers sont accusés, selon Séni Sana, d'instrumentaliser leurs frères pour les amener à arracher les bornes de délimitation que fait mettre le maire de Tanghin Dassouri dans leur village. Ils sont gardés à la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco) depuis le début du mois de décembre, ce que Séni Sana estime «arbitraire». «Nous exigeons la libération de nos frères puisqu'ils sont victimes d'un système de gestion et de la mal gouvernance», dit-il avant d'ajouter: «nos avocats ont introduit une demande de liberté provisoire mais c'est le statu quo jusqu'à présent. Ils ont intérêt à les sortir de prison s'ils veulent la paix».
Pour se faire entendre, le réseau entend organiser une série d'activités dont: un sit-in à la mairie de Tanghin Dassouri le jeudi 23 janvier et à la mairie centrale de Ouagadougou le jeudi 30 janvier 2014. Une marche de protestation dans certaines artères de la ville de Ouagadougou est prévue le jeudi 6 février 2014.
Pancartes en mains, les dizaines de femmes, hommes et vieillards (venus de Zékounga) qui ont pris d'assaut la Bourse du travail n'ont pas caché leur amertume. Ils interpellent les autorités administratives, judiciaires et celles en charge de la sécurité, sur «l'insécurité et la tourmente dont sont victimes les populations de Zekounga 1». À les entendre, le maire aurait initié le bornage de leur village sans les concerter. Chose qu'elles qualifient «d'accaparement de terres à vocation spéculative». Ils demandent par ailleurs à la justice de se démarquer des problèmes liés aux lotissements et au maire de sortir un document qui montre aux populations les parcelles restantes.