Conférence de presse du CED: « Même sous la Révolution, on n’a jamais vu un désordre pareil », selon Pascal Zaïda

| 26.01.2017
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Pascal Zaïda - Porte-parole du Cadre d’expression démocratique (CED)
© DR / Autre Presse
Pascal Zaïda - Porte-parole du Cadre d’expression démocratique (CED)
Avec la situation nationale judiciaire au Burkina, le Cadre d’expression démocratique (CED) a organisé une conférence de presse le 25 janvier 2017 à Ouagadougou. Cette déclaration était relative à la question du procès du caporal Mady Ouédraogo et sa suite et à l’affaire Dabo Boukary. Elle a été animée par Pascal Zaïda, Coordonnateur National du CED.

Selon le Coordonnateur national du Cadre d’expression démocratique (CED), Pascal Zaïda, le procès du caporal Mady Ouédraogo et sa suite est un véritable recul pour la démocratie au Burkina Faso. En ce sens que la comparution des Généraux cités par le caporal alors même que témoignages et pièces indiquent clairement leur importance dans la manifestation de la vérité n’a pas eu lieu. D’après Zaïda, construire une procédure sur une pièce fantôme comme le dit les avocats de la défense et finir par prendre en otage la jeunesse de dizaines de jeunes, c’est un vrai recul de la démocratie burkinabè. Pour le Coordonnateur national, le procès de ces jeunes est un test pour jauger l’opinion nationale et internationale quant aux grands procès à venir ; il a été bâclé. Raison pour laquelle, il a invité la justice à assurer pour les dossiers en cours, une justice équitable où tous les témoins et personnes citées pourront s’exprimer librement au cours du procès. Il a aussi demandé à ce que Gilbert Diendéré, Djibril Bassolet, Isaac Zida, Pingrenooma Zagré comparaissent afin que la population puisse connaître où se trouve la vérité. Aussi, que ces procès soient en direct sur les télés et radios nationales pour que ça ne soit pas un procès « wassa wassa » pour condamner des adversaires politiques ou ceux qui refusent de « rentrer dans les rangs », et que cette retransmission soit financée par le gouvernement. « Si le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) était là, on pouvait non seulement sécuriser le pays, mais aussi aider dans les renseignements et autres pour prévenir certaines attaques », a déclaré Pascal Zaïda. Aussi, du côté de la justice militaire, le Coordonnateur national demande sa pure suppression car selon lui, c’est un tribunal politique.

Aïcha TRAORE

Dieudonné ZOUNGRANA (stagiaires)

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