Soucieuses de la dégradation de l’environnement du fait de l’usage des arbres en bois de chauffage, des Fédérations nationales des unions des groupements de gestion forestière (FENUGF) et celles des Unions nationales des opérateurs forestiers en produit ligneux et non ligneux (FUNOFP) ont décidé depuis 2011, de restaurer le couvert végétal. Le samedi 2 août 2014, l’honneur est revenu au village de Laba de la commune rurale de Zawara, dans la région du Centre-Ouest de bénéficier de cette campagne de reboisement. En effet, 5 000 plants composés de caïlcédrats, de tamariniers et de karités ont été mis en terre, en présence des plus hautes autorités du pays au nombre desquelles, le ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Salifou Ouédraogo et le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao. Le maire de la commune de Zawara, Hubert Narcisse Yaro, a salué le choix porté sur son espace géographique où principalement les activités des sites aurifères, a-t-il dit, sont de réels facteurs de dégradation de l’environnement. « Le conseil municipal s’engage à soutenir de telles initiatives et à protéger l’ensemble des plants qui sont mis en terre», a-t-il promis. Pour le représentant des deux organisations, Poko Conseiga, au-delà des ressources financières que le bois de chauffage procure, l’arbre a de nombreux avantages au plan sanitaire et nutritionnel. C’est pourquoi, ces deux organisations interviennent dans huit régions du pays pour rétablir le couvert végétal. De l’avis du parrain de l’activité, Dr Louis Bazémo, le Burkina Faso est dans un système environnemental très fragile qui porte beaucoup de préjudices à l’équilibre économique, social et environnemental. «Donc, il nous faut être responsables en apportant des solutions concrètes», a-t-il suggéré. Pour le Premier ministre, ces fédérations ont compris qu’elles peuvent contribuer au reboisement tout en exploitant le bois de chauffage. « Nous n’avons pas d’autres saluts que de contribuer au reboisement. Lorsque nous parlons de changement climatique, nous savons que le rôle du déboisement a un impact sur le changement climatique. J’invite tous les Burkinabè à faire un effort pour planter un arbre et de veiller à ce qu’il vive », a-t-il exhorté.

Après le reboisement, le chef du gouvernement s’est rendu sur le chantier du pont construit sur le cours d’eau Bolo dans ladite commune. Il est allé s’enquérir de l’état de l’avancement des travaux. «Nous devons être satisfaits parce que les travaux ont vraiment avancé et le taux d’exécution global de l’ouvrage et des annexes sont autour de 75%. Le chef de l’entreprise me rassure qu’au plus tard le 15 octobre 2014, cet ouvrage sera entièrement terminé et nous pourrons l’inaugurer», a-t-il confié. A en croire Joseph Yaro, habitant de la commune, la réalisation de cette passerelle est un réel soulagement pour les populations de la localité qui attendaient ce pont depuis des années. «Nous nous sommes battus depuis les années 80 au moment où on installait le premier sous- préfet du village jusqu’à ce jour, nous n’avons pu rassembler le financement nécessaire pour couvrir la réalisation de ce joyau. C’est dire combien les spéculations qui tendent à dire que l’endroit est mythique se trouve aujourd’hui démenti», s’est-il réjoui. En attendant l’inauguration officielle du joyau, la traversée du Bolo à la pirogue est désormais un lointain souvenir, car le pont est actuellement praticable.


Paténéma Oumar OUEDRAOGO