Après son installation et l'adoption de ses textes, la Commission va se mettre au travail. La méthodologie adoptée pour atteindre les objectifs à lui fixés accorde une place de choix à un large processus consultatif. Ainsi plusieurs entretiens ont été conduits par les différentes sous-commissions auprès de personnes ressources et des visites de courtoisie et de consultation entreprises auprès de notabilités par la sous-commission vérité, justice et réconciliation. Ces entretiens continueront encore pendant des semaines. La semaine dernière, ce sont les forces de l'ordre, les organisations de la société civile et les partis politiques qui ont été reçus par la Commission dans le cadre de ce processus consultatif. Ce processus est également soutenu par des fiches de collecte d'information et de propositions. Ces fiches ont été présentées et commentées par chaque vice-président. Les hommes de média ont été priés par le président de la Commission, Monseigneur Paul Ouédraogo qui était entouré par l'occasion de l'ensemble des vice-présidents du CRNC, d'aider la Commission à la vulgarisation des fiches. Des dispositions seront prises pour que les gouvernorats puissent mettre ces fiches à la disposition des populations et aussi recevoir les recommandations. Les relais à travers les différents sites Internet permettront à la diaspora de prendre toute sa part dans cette consultation. Les fiches sont attendues jusqu'au 24 mai prochain. En attendant, la CRNR sera à Bobo-Dioulasso dans la deuxième quinzaine du mois de mai. Dans la ville de Sya, la CRNR tiendra une séance plénière qui offrira l'occasion d'une consultation directe des différents acteurs de cette région du pays.
La CRNR est un organe ouvert qui reçoit toutes les propositions venant de tous les Burkinabè. C'est peut-être le moment rêvé par les uns et les autres de se faire justice. Nous devons nous emparer des fiches et les remplir. En tout cas, pour les premiers responsables de la CRNR, les Burkinabè réagissent bien. Quant au retrait de l'ex-majorité, elle dit avoir pris note. Plusieurs questions ont été abordées lors de cette conférence de presse qui a duré un peu plus d'une heure d'horloge.
Ibrahim BAYILI