Quant à ses méthodes de travail, la CRNR se dit ouverte à l'ensemble de la société afin de recueillir toutes propositions susceptibles de renforcer la qualité de son rapport. Elle dit ne pas être « amnésique sur les travaux et rapports pertinents antérieurs ». « La CRNR s'appuiera sur les résultats enregistrés par les différentes commissions antérieures qu'elle prolongera pour tenir compte des crimes plus récents et des évolutions majeurs qui ont affectées notre société. » a déclaré Mgr Paul Ouédraogo. Les hommes de presse se sont intéressés à la question des émoluments des membres de la commission.
Ainsi, contrairement à ces informations qui ont circulées selon lesquelles chaque membre toucherait cinq millions, la CRNR a précisé avoir arrêté « un montant forfaitaire uniforme d'indemnités mensuelles de participation de 250 000f cfa pour chaque membre. »
L'autre question attendue à cette conférence de presse était la polémique qui a suivi la démission de deux des membres de la commission, Siaka Coulibaly et Ismaël Traoré. La commission censée réconcilier les Burkinabè a-t-elle déjà du mal à concilier ses propres membres ? Mgr Paul Ouédraogo rectifie.
Pour lui, ce n'est pas la commission qui doit réconcilier les Burkinabè. « La réconciliation ne se décrète pas ; ça se négocie. Il s'agit d'amener les gens sur le chemin de la réconciliation. C'est aux Burkinabè de se réconcilier ; a lancé l'archevêque de Bobo Dioulasso » Avant de préciser qu'il a eu des entrevue avec les démissionnaires mais les échanges n'ont pas permis de les faire changer d'avis.
Il dit respecter les convictions de chacun. Paul Ouédraogo a par ailleurs lancé un appel à la à la retenue, au respect du sacrifice des martyrs des 30 et 31 octobre 2014, et des nombreuses victimes passées. « Les débordements, les propos négationnistes et les postures arrogantes doivent céder la place à l'apaisement des cœurs, à l'exercice de la vérité et de la justice pour la réconciliation nationale. » a lancé le président de la CRNR.
Ezéchias Ouédraogo