Collectif africain pour la renaissance : Le vice-président démissionne et crée l’ADP

| 13.04.2015
Réagir
Collectif africain pour la renaissance : Le vice-président démissionne et crée l’ADP
© DR / Autre Presse
Collectif africain pour la renaissance : Le vice-président démissionne et crée l’ADP
Le Collectif africain pour la renaissance (CAR) est amputé de son vice-président, Abraham Badolo. Les raisons de la démission : « Nous avons préféré quitter le CAR pour défendre notre idéal et rester intègres. Notre idéal n'est pas de contribuer à faire des hommes forts, mais de défendre notre pays ». Et c'est dans le sillage de la défense de la patrie que les démissionnaires du CAR ont érigé un autre mouvement dénommé « Alliance pour la Défense de la Patrie ». Toutes ces informations ont été révélées à la presse, le samedi 11 avril 2015, à Ouagadougou.


Le virus de la démission a piqué le CAR qui s'est vidé de certains de ses passagers. Et ces passagers ne sont pas les moindre, si on s'en souvient que parmi eux figurent Abraham Badolo, figure de proue du Collectif africain pour la Renaissance, ex-collectif anti-référendum. Lors, d'une conférence de presse animée le 11 avril dernier, lesdits démissionnaires ont déclaré avoir quitté leur ancien mouvement pour ne pas être en déphasage avec leur idéal. Idéal axé sur la lutte pour la liberté, le rétablissement de l'intégrité et l'avènement d'une véritable démocratie au Burkina Faso. « Nous ne voulons pas trop polémiquer sur les raisons de notre départ du CAR. Seulement, en quittant le CAR, nous avons voulu défendre notre idéal et rester intègres. Notre idéal n'est pas de contribuer à faire des hommes forts, mais de défendre notre pays », a laissé entendre Abraham Badolo, qui a dit ne pas avoir de différend particulier avec le président du CAR, Hervé Ouattara. « Il se pourrait que nos chemins se croisent encore un de ses jours. Tout est possible dans la vie».

De la création de l'Alliance pour la Défense de la Patrie

Une fois démissionnés du CAR, Abraham Badolo et ses fidèles ont vite fait de mettre à jour un mouvement dans le sens de lutter pour que les acquis de l'insurrection populaire ne soient pas confisqués au profit d'un groupuscule dont « les enfants dormaient au moment où le peuple se sacrifiaient dans la rue ». C'est dans ce contexte qu'est née l'Alliance pour la défense de la patrie (ADP). Au nom de ce mouvement, ils ontdénoncé la gestion populiste qui induit même les autorités en erreur dans certaines prises de décisions, pouvant engendrer dans le futur un contentieux juridique et démocratique. « A l'allure où vont les choses, on se rendra en octobre 2015 sans autres acquis que des frustrations, au sein du peuple pouvant engendrer une grave crise et violente dans l'avenir », ont-ils indiqué. Ainsi, ils ont interpellé les autorités d'éviter de créer d'autres crimes économiques et de sang, mais de mettre l'accent sur l'employabilité des jeunes. Par la même occasion, les fondateurs de l'ADP ont décrié l'adoption du nouveau code électoral. « Ce nouveau code électoral ne peut qu'engendrer des frustrés. Il fallait, juste après l'insurrection, arrêter ceux qui sont soupçonnés d'être impliqués dans des crimes. Comme cela, ils ne pourront même pas oser déposer leurs candidatures ». Pour faire entendre leur voix, ont expliqué les membres de l'ADP, des démarches seront entreprises pour rencontrer les dirigeants de la Transition, les partis politiques les OSC et les corps diplomatiques. « Partout, nous allons interpeller et demander à la communauté internationale de peser de tout son poids pour éviter une nouvelle crise au Burkina », ont-ils martelé.

Par Lassané SAWADOGO

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité