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Coalition nationale de lutte contre la vie chère : « Les tortionnaires et commanditaires ne doivent pas échapper à la justice », Chrysogone Zougmoré

| 14.10.2015
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Chrysogone Zougmoré - 1er vice-président de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC)
© DR / Autre Presse
Chrysogone Zougmoré - 1er vice-président de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC)
Chrysogone Zougmoré, premier vice-président de la Coordination nationale de la coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) était face à la presse le mardi 13 octobre 2015 à Ouagadougou pour donner sa position sur les derniers développements de la situation nationale.


A l’entame de ce point de presse, la CCVC a salué et félicité l’engagement et le courage de la jeunesse burkinabè ainsi que les officiers, les sous-officiers et soldats patriotes, venus des garnisons de l’intérieur du pays et ceux des autres camps de Ouagadougou, qui ont pris fait et cause pour le peuple, contribuant ainsi à faire échec au putsch du 17 septembre. Aussi, les conférenciers du jour ont indiqué que le coup d’Etat militaire du 17 septembre est le prolongement de celui déjà opéré par le même régiment le 1er novembre 2014 avec le soutien de certaines OSC putschistes et de certains partis politiques. « Déjà le 2 novembre 2014, la CCVC tirait sur la sonnette d’alarme en condamnant le putsch et en réitérant l’impérieuse exigence de la dissolution du RSP, conformément à la revendication portée par le peuple, depuis mai 1999. Hélas ! Cette alarme n’a pas reçu d’échos favorables de la part des autorités de la transition » ont- ils indiqué. Mais, ils ont tenu à relever que la mobilisation et la résistance déterminées contre le putsch du 16 septembre 2015, devraient servir de leçons, aussi bien aux autorités de la transition, qu’à toutes celles à venir, quant à la nécessité d’apporter une réponse conséquente aux préoccupations des populations.

Pour la CCVC, la lutte doit davantage être organisée et se poursuivre contre la restauration de l’ancien régime et tous les fauteurs de guerre civile réactionnaires et contre l’impunité. C’est ainsi qu’en rapport avec la situation socio-politique nationale actuelle, elle dit qu’elle n’acceptera pas qu’au détour d’enquêtes ou d’investigations bâclées, des tortionnaires et commanditaires de crimes passent par les mailles du filet de la justice, en viennent à narguer le peuple en osant prétendre à des postes, à la faveur des prochaines élections. Et de ce fait, elle exige, en conformité avec sa plate- forme revendicative, vérité et justice pour les martyrs d’octobre 2014 et ceux de septembre 2015 ; instruction sérieuse du dossier Norbert Zongo et de ses compagnons ; vérité et justice pour Dabo Boukari, Thomas Sankara, Flavien Nébié, Salifou Nébié, Oumarou Clément Ouédraogo, Blaise Sidani et Emile Zigani et toutes autres victimes de crimes de sang impunis. Par ailleurs, elle exige l’identification et la saisie des biens et fonds détournés par les dignitaires du régime Compaoré et la prise sans délai, de mesures nécessaires, en vue de recouvrer l’ensemble des fonds expatriés. Et aussi, les jugements et des sanctions pour tous les commanditaires et auteurs de crimes de sang et de crimes économiques, qui doivent être frappés d’indignité politique et électorale. Et d’appeler les militantes et militants, les populations, à rester mobilisés, à renforcer leurs organisations respectives ainsi que les comités mis en place dans les quartiers, villes et régions, afin de préserver et défendre les acquis de l’insurrection populaire.

Adama Manakounou

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