Coalition contre la vie chère : «Les mesures sociales sont cousues de fil blanc»

| 25.04.2014
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Coalition contre la vie chère : «Les mesures sociales sont cousues de fil blanc»
© DR / Autre Presse
Coalition contre la vie chère : «Les mesures sociales sont cousues de fil blanc»
La Coalition nationale contre la vie chère la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC) a organisé le jeudi 24 avril 2014 une conférence de presse sur les récentes mesures sociales gouvernementales. Elle considère ces mesures comme étant cavaleuses, précaires et conjoncturelles. Aussi la coalition a dénoncé les coupures d'eau et les nombreux délestages que subissent les Burkinabè. Pour cela, elle annonce qu'un plan de réplique est entrain d'être peaufiné dans ses structures de base pour contraindre la Sonabel à assumer correctement sa mission de service public.

Pour le premier vice président de la Coordination nationale de la (CCVC), principal animateur de la conférence de presse, Chrysogone Zougmoré les mesures gouvernementales du 24 mars dernier bien qu'étant bonnes à prendre au vue de la misère indicible que vivent de larges couches des populations cachent mal des tentatives de récupération politicienne. Ces mesures annoncées à grand renfort de publicité dans un contexte de multiples pressions et multiformes sur les plans politique et social sont cousues de fil en témoigne leur caractère précaire, ponctuel et conjoncturel.

La preuve en est que, à l'instar de celles de 2011 qui étaient consécutives aux mutineries militaires, les récentes mesures gouvernementales ont été prises dans un contexte sociopolitique aggravé, marqué par une rupture de confiance entre gouvernants et gouvernés. Et leurs portées sont limitées du fait de leur caractère ponctuel et conjoncturel. Ces mesures ne peuvent pas répondre efficacement aux problèmes structurels et récurrents de santé, de nourriture, d'éducation et de logement.

Le second grand point de cette rencontre avait trait à deux grandes sociétés d'Etat qui n'ont pas bonne presse ces dernières semaines dans les grands centres urbains, la Sonabel et l'ONEA pour ne pas les nommer.

Pour la coalition les coupures d'eau et délestages perdurent maintenant depuis plus de 10 ans. Et il n'est plus question pour les populations de subir plus davantage cette situation. L'eau et l'électricité sont des droits pour les populations. Et les tentatives d'explication confuses, désordonnées et contradictoires des autorités servies à longueur d'années aux populations sur ces sérieux problèmes ne sauraient tenir lieu de justification, encore moins d'excuses. La crise énergétique que connait le pays depuis plusieurs années maintenant est une parfaite illustration de l'irresponsabilité des dirigeants d'un Burkina plutôt submergé qu'émergent et de leur incapacité à répondre aux besoins fondamentaux des Burkinabè des villes et des campagnes.

Face à l'incurie et l'incapacité de la Sonabel à fournir correctement le courant électrique indispensable à l'activité économique, la coalition est en train d'organiser des stratégies de riposte avec ses structures de base, précisément au niveau des arrondissements pour amener le Gouvernement à respecter leurs droits à l'eau et à l'électricité. D'ores et déjà des actions sont déjà entreprises de concert avec des personnes-ressources, notamment des avocats pour mette la nationale de l'électricité devant ses responsabilités. A cet effet, des plaintes de citoyens ayant subis des préjudices et dommages ont déjà été répertoriées et vont suivre leurs cours jusqu'à ce que justice soit rendue.

Jean Stéphane Ouédraogo

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