Chronique : De la fête à la tempête !

| 11.01.2014
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Chronique : De la fête à la tempête !
© DR / Autre Presse
Chronique : De la fête à la tempête !
Après la fête, c'est la tempête. Finies les fêtes de fin d'année avec ses courses poursuites hallucinantes ; finies les joies éphémères à la mousse de bière. Après 2013, certains se sont rendu compte que la terre n'a pas cessé de faire la ronde. Après le boucan et tout le bataclan, l'heure est au bilan : il y a ceux qui ont « faroté » à gogo pour se retrouver sans dodo, sur un lit d'hôpital avec plein de bobos. Parmi ceux-là, il y en a qui réapprendront à marcher en 2014 avec des béquilles, le visage maquillé de sparadrap, le bras ou la jambe emballé dans du plâtre. Malheureusement, il y a ceux qu'on ne verra plus jamais en circulation, par action et par omission, soit pour avoir succombé à la tentation de la vitesse folle ou victime d'un ivrogne qui s'immole sous fond de gnole.

Si seulement on pouvait nous supprimer ces fêtes de défaite, mal faites et nous laisser vivre en paix sans pet ni le moindre faix ! Pour la fête, avait-on vraiment besoin de perdre la tête, braver les feux tricolores et défier le conducteur décérébré au regard frelaté ? Si c'est ça la fête, alors, c'est la fête des ''bêtes''. En voulant hâter le pas, ils ont tapé à trépas, par la faute des autres ou par leur propre inconséquence.

Après les excès, les vœux de succès, c'est l'abcès et ce mois de janvier est le plus long et le plus lent. Les fêtards d'hier roulent au point mort à un km/h, gesticulent parfois dans un monologue d'additions et de soustractions sans résultat. Le cumul des calculs accule et se bouscule dans les têtes nulles des ridicules sans scrupule, les jours reculent mais on les compte quand même. A visage découvert, on harcèle le banquier ouvert pour une affaire de découvert parfois suicidaire. Après avoir mordu à la bonne chair, ils mordent à pleine dent la poussière de la vie chère et certains s'énervent même quand vous leur dites bonjour, c'est trop lourd à répondre ! Le pauvre fêtard est en pétard, même dans ses cauchemars, ses créanciers se transforment en sorciers, voilà pourquoi, il n'empruntera plus certains 6 m, de peur de rencontrer le bailleur en chaleur.

Lorsqu'il est pris au dépourvu dans son camouflage, il jure sur la tête de tous les Saints, tue ses voisins et proches parents, avant de dire que la maladie de ces derniers l'a ruiné davantage et plus rien ne reste de son héritage. Il promettra des avantages au remboursement : paiement avec redevance. Au bout de l'échéance, même pas une avance. Quelle déchéance !

Si seulement une fête réussie était forcément à l'aune des moyens investis ! Certains nous diront que mieux vaut célébrer ces festivités en guenilles qu'avec des béquilles et que le gaspillage n'est pas l'apanage du sage. Avant la bombance, l'arrogance et l'insouciance, toute fête se vit d'abord dans la tête, pas dans la tempête que l'on regrette. C'est pourquoi, nous devons toujours garder la tête froide et avoir toujours en tête que la quête du bonheur n'est qu'un leurre si elle rime à tue-tête avec casse-tête.
Bonne fête à ceux qui sont toujours en vie, car la vie, c'est la fête !

Clément ZONGO
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