CHR de Dédougou : Faute de salaire, les travailleurs ferment à clé les services.

| 01.09.2014
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CHR de Dédougou : Faute de salaire, les travailleurs ferment à clé les services.
© DR / Autre Presse
CHR de Dédougou : Faute de salaire, les travailleurs ferment à clé les services.
Les services sont restés fermés au Centre hospitalier régional (CHR) de Dédougou le vendredi 29 août à 11h et ce, jusqu'au samedi 30 août 2014 dans l'après- midi. Et pour cause...


Vendredi 29 août 2014. Il est 11 heures. Tous les services au Centre hospitalier régional de Dédougou sont fermés à clés. Sauf à la pédiatrie et à la chirurgie où l'on aperçoit des malades en majorité des enfants sur leurs lits d'hospitalisation, abandonnés à leur propre sort. Dans la cours de l'hôpital, l'on aperçoit également des malades et leurs accompagnants se diriger vers la porte de sortie sous le regard des soignants rassemblés par groupuscules sous des troncs d'arbres. Le constat est tristement réel, car il s'agit là d'un débrayage actif qui concerne l'ensemble des travailleurs du CHR y compris ceux de l'administration. Morceau choisi, le non-paiement des salaires du mois d'août jusqu'à la date du vendredi 29. Mais, que s'est-il passé pour qu'on arrive à cette situation? « C'est à notre corps défendant que nous sommes obligés de mener cette action jusqu'à ce que nous rentrons en possession de nos salaires», déclare Bakari Koné, Secrétaire général du SYNTSHA section de Dédougou,qui explique que si nous devons faire l'historique, il y a eu une date consensuelle entre l'administration et les travailleurs. Nous avons maintenu ensemble le 22 de chaque mois pour le traitement et le virement des salaires. Cette fois-ci, nous avons attendu jusqu' au 25 août, il n'y avait rien. C'est ainsi que nous sommes allés à la rencontre de l'administration pour comprendre ce qui se passait. Nous avions constatés qu'il y avait quelques difficultés. Des difficultés que nous avons tenté de lever ensemble. On s'attendait soit au 26 ou au plus tard le 28 août pour que les travailleurs perçoivent leurs salaires. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Imaginons un travailleur qui touche le 18 ou soit le 22 et jusqu'au 29 il n'a pas encore son salaire du mois. Comment doit-il se sentir? Nous avons eu une seconde rencontre avec la direction pour comprendre la situation. Ils nous ont fait comprendre que les chèques ont été positionnés au niveau du trésor et qu'il n'y a pas de réseau. Quand est ce que les chèques vont quitter le trésor pour être déposés dans les banques pour que les travailleurs rentrent en possession de leurs salaires, quand on sait que nous sommes à vendredi». «Nous avons décidé de tirer sur la sonnette d'alarme pour interpeller la direction de l'hôpital sur ses responsabilités», martèle le Secrétaire général du SYNTSHA section de Dédougouqui n'hésite pas, comme nombre de travailleurs du CHR d'ailleurs, àpointer du doigt la Direction des Affaires administratives et financières (DAAF). «Le Chef de ce service, à force d'avoir duré à son poste (une dizaine d'années environ), ne craint personne ni même le DG. Il fait ce qu'il veut et quand il veut», lance un travailleur. Aux dernières nouvelles, les virements ont été effectués dans l'après-midi du samedi 30 août 2014 et les agents de garde ont été appelé à reprendre les soins dans la soirée.

Ousmane TRAORE
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