CCVC : Haro sur la faillite du système judiciaire

| 13.04.2016
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CCVC : Haro sur la faillite du système judiciaire
© DR / Autre Presse
CCVC : Haro sur la faillite du système judiciaire
La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), a animé un point de presse, ce mardi 12 avril 2016, à Ouagadougou. Cette sortie fait suite à la situation sociopolitique nationale, marquée par plusieurs faits dont entre autres, l’aggravation de l’insécurité, le maintien presqu’en l’état de certains dossiers judiciaires et des révélations sur une gestion peu vertueuse de la transition, par certains de ses acteurs et animateurs de premiers rang.


La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a dénoncé plusieurs faits. Au plan sécuritaire, elle avance que l’Etat a failli, car il a révélé au grand public, son incapacité à assumer sa mission régalienne de sécurisation des populations et de protection de leurs biens. D’où la naissance des groupes d’autodéfense comme les Koglwéogo, dans les campagnes. Sur cette affaire des Koglwéogo, elle reconnaît avoir fait certaines critiques, à travers le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), suite à des dérives de ces groupes, dans la région de Koupèla.

Aussi, la Coalition n’a eu cesse de tirer l’attention sur les limites de ces groupes et selon elle, ces critiques ont fait que les choses ont évolué dans le bon sens. En rappel, la CCVC a fait savoir que l’émergence et la prolifération de ces groupes ont pour cause, la défaillance de l’Etat dans la sécurisation des populations. Par conséquent, la CCVC en appelle à une meilleure organisation de ces groupes. «La faillite du système judiciaire fait que beaucoup de dossiers traînent encore dans les tiroirs», a laissé entendre Chrysogone Zougmoré, président de la CCVC, tout en déplorant le manque de communication des autorités concernant les dossiers pendants. Et de poursuivre que la CCVC constate la libération de détenus dont on ne sait pas sur quelle base, ils ont été libérés. «Nous ne sommes pas contre leurs libérations, mais au moins qu’on nous dise pourquoi X ou Y a été libéré», a indiqué le vice-président. A cet effet, la CCVC craint que des auteurs de crimes échappent définitivement, à la justice et viennent ensuite, narguer le peuple.

Concernant l’installation des forces étrangères au Burkina, et surtout du GIGN, elle dit avoir appris des éléments et compte aller à la source et au bon endroit par rapport à l’envoi de ceux-ci attendant de voir quels types d’actionsilsvontentreprendre. Car soutiennent-ils, ces forces constituent une source d’insécurité pour le Burkina Faso. Par ailleurs, la CCVC demande que toute la lumière soit faite sur l’ensemble de ces affaires louches, c’est-à-dire de parcelles acquises de façon indécente, par d’ex-dirigeants de la transition dont le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida et certains membres d’OSC, ainsi que les opérations présumées de blanchissement d’argent.

A la question de savoir ce qu’est devenu l’ultimatum lancé par le collectif CGT-B, Basolma Bazié, secrétaire adjoint de la CGT-B confie qu’ils ont reçu un document, sur lequel ils tiendront une assemblée générale, le vendredi 15 avril 2016, à la Bourse du travail. L’objectif de cette assemblée est de porter à la connaissance des travailleurs le contenu dudit document, à l’issue de laquelle une conférence de presse sera animée, le mardi 19 avril prochain pour rendre officielles les positions qui sortiront de l’AG. «Le président nous a tendu une gourde teintée de miel, mais au fond, très amère et on ne peut l’admettre», foi de Basolma Bazié. La première raison de cette déclinaison est la désinformation de la part des autorités, à l’égard des travailleurs et la deuxième est que des engagements avaient été pris par le gouvernement sur plusieurs points et jusque-là, rien n’est fait. En tout Etat de cause, la Coalition exige la satisfaction des préoccupations des populations, toute la lumière sur la gestion de la transition, ainsi que la prise démesures contre les coupables de malversations et le départ des forces étrangères du Burkina Faso.

W.KOBRE

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