Burkina: Une ONG appelle à «réprimer sans complaisance» les malversations financières de la Transition

| 05.05.2016
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Sagado Nacanabo - Secrétaire exécutif adjoint du RENLAC
© DR / Autre Presse
Sagado Nacanabo - Secrétaire exécutif adjoint du RENLAC
Ouagadougou - Le Réseau national de lutte anti-corruption (RENLAC) a appelé mardi, à «réprimer sans complaisance», toutes les personnes impliquées dans «les actes de délinquance économique» du pouvoir de Transition.


«Toutes les personnes impliquées dans ces manquements, quelle que soit leur qualité, quel que soit leur rang, (...) doivent répondre de leurs forfaits», a soutenu Sagado Nacanabo, mardi lors d’un point de presse.

Le secrétaire général adjoint du RENLAC, faisait allusion à un rapport public publié le 22 avril dernier et qui a relevé des malversations financières, imputables au pouvoir de Transition (nov. 2014-déc 2015).

L’Autorité supérieur de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) a noté près de 5,4 milliards de FCFA d’irrégularités dans la gestion des comptes de dépôts et près de 633 millions de FCFA d’irrégularités dans la gestion du carburant et des lubrifiants.

Elle a également indiqué que l’ex-Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, son épouse et plusieurs de ses ministres se sont octroyés des terrains publics à bas prix.

Sagado Nacanabo a par ailleurs déploré le fait que l’audit ait seulement couvert que la période allant du 1er janvier 2015 au 31 décembre 2015.

« Nous savons tous qu’entre le 1er novembre 2014, date à laquelle le Burkina Faso basculait dans la Transition avec à sa tête l’ancien Premier ministre de la Transition (M. Zida) et le 1er janvier 2015, bien de choses ont pu se passer car de graves révélations concernant cette période, notamment le traficotage des fonds de la Présidence du Faso, allégué par la presse, restent en suspens », a-t-il regretté.

En ce qui concerne la déclaration de patrimoine de l’exécutif entré en fonction il y a quatre mois, M. Nacanabo dit noté «un manque de sincérité» concernant la déclaration de patrimoine de certains ministres.

«Il appartient aux différents acteurs et aux structures habilitées de faire en sorte que la déclaration de patrimoine ne soit pas un simple acte formel où l’on déclare pour déclarer, mais plutôt un instrument de prévention des conflits d’intérêt, de la corruption et de l’enrichissement illicite », a-t-il souhaité.

Agence d’Information du Burkina
rs/taa/ss

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