«La CCVC exige le départ des forces étrangères de notre pays», a déclaré le président de la CCVC Chryzogone Zougmoré, mardi lors d’un point de presse.
M. Zougmoré a indiqué que «sous le prétexte de lutter contre le terrorisme, cette présence militaire étrangère pourrait constituer des instruments de domination et d’agression contre le peuple (burkinabè)».
Selon lui, le Burkina constitue pour la France, une plateforme stratégique pour ses opérations militaires dans la sous-région Ouest-africaine avec l’installation des éléments du Commandement des opérations spéciales (COS), composés de centaines de militaires.
De même, dit-il, « les Etats-Unis d’Amérique disposent dans notre pays d’une base d’écoute et de surveillance».
A l’en croire, ces forces françaises installées au Burkina Faso, se sont «malheureusement illustrées par des actes répréhensibles».
«Il y a une année, elles ont été accusées d’attouchement sur des fillettes et ceux-là qui ont été à l’origine ont été purement et simplement rapatriés vers la France sans d’autres forme de procédure», a poursuivi Chryzogone Zougmoré.
«Ce sont les éléments du COS qui ont exfiltré l'ancien président Blaise Compaoré, lui qui a pendant longtemps servi les intérêts de la France dans notre sous-région, afin qu’il échappe à la justice burkinabè», a-t-il soutenu.
M. Zougmoré a aussi déploré les accords qu’aurait signés le gouvernement de Transition et qui accorderait une «immunité totale» aux éléments de ces forces pour toute acte qu’ils viendraient à poser dans le pays.
Il a indiqué que la Coalition va rester vigilante quant à un éventuel déploiement de Groupement d’Intervention de la Gendarmerie Nationale française (GIGN) au Burkina.
A ce sujet, le président Roch Marc Kaboré avait indiqué qu’il ne s’agit pas d’un déploiement du GIGN mais d’une assistance technique de 2 ou 3 membres de ce corps pour aider la gendarmerie nationale (burkinabè) et nos forces de sécurité dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Agence d’Information du Burkina
als/taa